DĂ©but1942, seuls 350 lĂ©gionnaires sont encore en Ă©tat de combattre. En fĂ©vrier 1942, 450 volontaires sont envoyĂ©s sur le front, vidant la Jeunesse Rexiste de ses effectifs. La suite nâest que succession de recrutements vouĂ©s Ă lâĂ©chec et de combats meurtriers. En juin 1943, la lĂ©gion passe sous le giron de la Waffen-SS. Contre
Editionen français-allemand de deux brochures publiées pendant la guerre pour la promotion des volontaires non-allemand dans la Waffen-SS et consacrée plus spécialement à la Division Wiking. Album relié, cousu, format 210X295, papier couché semi-mat 135 grammes, 148 pages. Edition limitée limitée à 500 exemplaires.
Desfiches individuelles, Ă©tablies par la police de Vichy en 1943, permettent de se faire une idĂ©e assez prĂ©cise de la rĂ©alitĂ© de la collaboration Ă Rennes et en Ille-et-Vilaine. Encore quâĂ cette date, bon nombre dâadhĂ©rents, sentant le vent tourner, ont dĂ©jĂ dĂ©missionnĂ©. Sur le spectre des partis collaborationnistes, le PNB
Sile recrutement, les promotions et la formation idéologique des Waffen-SS relÚvent uniquement de la SS, leur action sur le front dépend du haut commandement de l'armée allemande, l' OKW, et des responsables des théùtres d'opérations.
Bonjour Les questions sont les suivantes : 1) en 1947, savez-vous la nature (Waffen-SS, Afrika Korps) des recrutements de la Légion EtrangÚre dans les camps de PGA (Prisonniers de Guerre allemands) pour alimenter le 2Úme REI qui est parti en Indochine ?
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Germans Wehrmacht soldiers during a fight. Behind them you can see a 7,5-cm PaK 40 Effective firing range of the Pak 40 1,800 metres Weight 1,425 kg Number built Approximately 20,000, pin by Paolo Marzioli
9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 1447 L'idĂ©ologie des combattants volontaires des lĂ©gions nazies contre le judĂ©o-bolchevisme» a alimentĂ© les idĂ©es de lâextrĂȘme droite radicale dâaprĂšs-guerre et lui a donnĂ© la capacitĂ© de se rĂ©organiser. publiĂ© le 08/05/2014 Ă 14h40, mis Ă jour le 08/05/2014 Ă 21h01 En faisant du 8 mai un jour fĂ©riĂ©, le PrĂ©sident François Mitterrand a voulu souligner comment la victoire contre le nazisme Ă©tait celle de lâensemble des Français. Il prolongeait ainsi le rĂ©cit gaullo-communiste, opposant une France de la RĂ©sistance Ă un gouvernement de Vichy qui nâeĂ»t Ă©tĂ© que trahison de quelques Ă©lites. A dire vrai, la dĂ©faite de lâAxe fut aussi celle de certains Français. En effet, sur ses membres en 1944, la Waffen-SS Ă©tait composĂ©e pour moitiĂ© de non-Allemands. Ce que lâextrĂȘme droite radicale nomme la grande armĂ©e europĂ©enne» avait attirĂ© son lot de Français, acquis Ă lâĂ©dification du Nouvel ordre europĂ©en» promis par la propagande nazie. Quelles Ă©taient ces unitĂ©s françaises ? Quels hommes y trouvait-on ? Avec l'ouverture du front de lâEst le 22 juin 1941, la propagande du IIIe Reich abandonne le nationalisme grand-allemand et affirme prendre la tĂȘte d'une croisade pour la sauvegarde de l'Europe. Pour la propagande pro-germanique, l'Alliance des Anglais, des AmĂ©ricains et des SoviĂ©tiques implique bientĂŽt de dĂ©signer l'unitĂ© europĂ©enne comme prise entre les mĂąchoires d'un ennemi unique. Capitalisme et communisme seraient les deux Ă©lĂ©ments matĂ©rialistes dĂ©sagrĂ©geant les nations et les Ăąmes des peuples au profit de l'instauration d'une ploutocratie juive planĂ©taire. Le discours sur lâanĂ©antissement» du judĂ©o-bolchevisme» dĂ©signe dorĂ©navant un monstre judĂ©o-amĂ©ricano-soviĂ©tique dont lâimpĂ©rialisme» agresserait lâEurope. En France, dĂšs l'ouverture du front oriental, les principaux groupements collaborationnistes lancent ensemble la LĂ©gion des Volontaires Français contre le bolchevisme LVF qui constitue le 638e rĂ©giment de la 7e division de la Wehrmacht hommes. Un des cadres de l'Institut des Questions Juives envisage de donner pour symbole Ă la nouvelle troupe⊠une croix gammĂ©e bleu-blanc-rouge⊠Le cardinal Baudrillart apporte sa bĂ©nĂ©diction Ă la LVF en considĂ©rant que cette lĂ©gion constitue une chevalerie nouvelle. Ces lĂ©gionnaires sont les croisĂ©s du XXe siĂšcle». Les volontaires prĂȘtent serment Ă Hitler le 12 octobre 1941. Les CroisĂ©s contre le bolchevisme Deux des chefs politiques collaborationnistes font le pas de lâengagement Jacques Doriot et Pierre ClĂ©menti. Le premier est issu du communisme et est le leader du Parti Populaire Français, un parti adepte dâun conservatisme de choc habillĂ© dâun style fasciste. Lâengagement europĂ©en mĂšne Ă une radicalisation de Doriot et du PPF, qui en 1943 nâhĂ©sitent plus Ă se revendiquer totalitaire» et europĂ©en». Lâengagement de Doriot lui permet dâaccroitre son aura auprĂšs des plus ardents collaborationnistes, mais attire force antipathie au PPF. Pour guider le parti durant ses absences, il le confie Ă Victor BarthĂ©lĂ©my futur secrĂ©taire-gĂ©nĂ©ral du Front national. Il est abattu en Allemagne en 1945. Le second leader Ă prendre lâuniforme de la LVF est Pierre ClĂ©menti. Son Parti Français National-Collectiviste il sâappelait national-communiste mais lâOccupant lui a demandĂ© de changer de nom est bien plus modeste et, malgrĂ© son nom, relĂšve dâune extrĂȘme droite assez classique. Quoique condamnĂ© Ă mort Ă la LibĂ©ration, il sera ensuite de tous les coups de lâextrĂȘme droite radicale europĂ©enne, en particulier au sein dâune Internationale, le Nouveau ordre europĂ©en, fondĂ©e en 1951 par lâex-trotskyste, ex-stalinien et ex Waffen-SS RenĂ© Binet. Lâanticommunisme est bien le ciment de cet engagement. Il sâagit dâun thĂšme populaire, apte Ă entraĂźner le soutien de masses et Ă susciter des vocations. En 1942, sous l'impulsion des services de propagande allemands, le ComitĂ© d'Action Antibolchevique produit une exposition Le Bolchevisme contre l'Europe», parrainĂ©e par les pays europĂ©ens de l'Axe. Elle reçoit visiteurs Ă Paris, Ă Lille, et encore prĂšs de Ă Toulouse oĂč elle se trouve entre le 6 mai et 8 juin 1944. Affiche pour le recrutement des Français. Non datĂ©e. Image RMN La LVF dispose de son propre organe de propagande pour mobiliser ses membres Le Combattant europĂ©en. Il est dirigĂ© par Marc Augier, ancien militant de gauche et futur Ă©crivain Ă succĂšs sous le pseudonyme de Saint-Loup. Saint-Loup popularisera dans les annĂ©es 1960-1970 une vision pop» de la SS, lui inventant une fraction Ă©sotĂ©rique prĂȘte au coup de force pour imposer une Europe des rĂ©gions. Mais, dĂšs la guerre, il a le goĂ»t de la romance⊠Quâimporte que lâaction militaire de la LVF soit tout Ă fait mĂ©diocre, Augier excelle Ă transformer le rĂ©cit de sa faiblesse combattante en drame Ă©pique. Il sait donner une perspective. Membre du Groupe Collaboration», il a dirigĂ© sa branche des Jeunes de lâEurope Nouvelle. Ses militants diffusent en France, La Jeune Europe, un journal destinĂ© aux jeunes intellectuels, publiant dans ses colonnes toute lâintelligentsia de lâextrĂȘme droite europĂ©enne, lancĂ© en 12 langues en 1942 afin de reprĂ©senter la concorde continentale naissant avec la SS europĂ©enne. Les militants passent ensuite pour l'essentiel Ă la Milice ou Ă la brigade SS Frankreich. La Milice est quant Ă elle fondĂ©e en janvier 1943 afin de soutenir l'effort allemand dans le cadre de la rĂ©pression de la RĂ©sistance. Pour la Milice, il nây a pas de diffĂ©rence entre front de lâEst et guerre civile intĂ©rieure elle ne voit lĂ quâun seul ennemi. Son chef Joseph Darnand souhaite la transformer en parti unique, et en formation armĂ©e unique absorbant la LVF qui combat Ă l'Est. En aoĂ»t, il renforce sa position en jurant fidĂ©litĂ© Ă Hitler et intĂ©grant la Waffen-SS. Avec ses miliciens, dont un grand nombre inactifs, il escompte radicaliser le rĂ©gime de Vichy pour l'entraĂźner de l'autoritarisme vers le totalitarisme. Il sera exĂ©cutĂ© Ă la LibĂ©ration. La Waffen-SS française En 1943, le IIIe Reich accorde aux Français le droit de rejoindre la Waffen-SS au sein de la brigade Frankreich hommes. Les brochures promouvant l'engagement alternent l'argumentaire idĂ©ologique magnifiant l'union de la jeunesse europĂ©enne contre le nihilisme bolcheviste» et un descriptif sportif les SS Ă la plage, Ă cheval, en motocyclette, etc. et alimentaire avec composition des menus... soit un argument de poids en son contexte. Les hommes de la Frankreich, de la LVF et des Miliciens sont enfin versĂ©s dans la Division Charlemagne de la Waffen-SS en novembre 1944 moins de hommes. Selon François Duprat, cadre mais aussi historien des extrĂȘmes droites, le tout premier Français acceptĂ© dans la SS fut Jean-Marie Balestre. Il Ă©tait avant-guerre membre du service dâordre de la Ligue Internationale contre lâAntisĂ©mitisme, mais dĂšs lâĂ©tĂ© 1940, proche de ClĂ©menti, on le trouve impliquĂ© dans des violences antisĂ©mites en compagnie de son ami Robert Hersant. Dans Devenir, le journal des SS francophones, Balestre trace les grands traits dâune idĂ©ologie qui a plus Ă voir avec celle de lâextrĂȘme droite radicale dâaprĂšs-guerre quâavec le nationalisme grand-allemand. Le futur prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration Internationale du Sport Automobile de 1978 Ă 1991 certifie alors que les SS français savent quâHitler les conduira au triomphe total, et ils savent aussi que, grĂące Ă eux, la France y aura participé». Dans les pages de Devenir, on est trĂšs loin de lâĂ©tat dâesprit des croisĂ©s de 1941 â dâoĂč dâailleurs quelques tensions dans la Charlemagne. Ici, on applaudit Ă la mort des nations grĂące Ă lâhomme nordique qui renaĂźt aujourdâhui», enraciné» et dĂ©fait de lâorientalisme» chrĂ©tien. LâĂ©crivain Lucien Rebatet qui participe aprĂšs-guerre Ă la presse dâextrĂȘme droite, y salue les Allemands nazis, les Roumains de la Garde de Fer, les antisĂ©mites des Etats-Unis, les nationalistes argentins, tous ceux qui ont lâesprit europĂ©en, lâesprit aryen, lâesprit rĂ©volutionnaire». Et de conclure que les engagĂ©s du front de lâEst sont lâĂ©lite de cette Internationale aryenne qui refera demain le monde sans Juifs, sans dĂ©mocrates, sans trusts. Camarades SS de 18 nations, je vous adresse, le bras tendu, notre salut, le salut aryen. Mort aux juifs !» Les dĂ©combres La sortie de guerre est particuliĂšrement dĂ©licate pour ces hommes. Ils ont franchi le Rubicon et, jusquâau bout souvent, veulent y croire. Ainsi, le SS Marcel Lhomet Ă©crit-il dans une lettre en date du 30 mars 1944 C'est un SS qui t'Ă©cris. C'est la formation SS qui parle. Nous sommes un ordre de chevalerie, un ordre de soldats, nos lois sont dures. Notre voie est toute droite, sans compromis, et notre but est la victoire europĂ©enne, de la Race. [Hitler est] l'homme qui seul est capable de façonner les destinĂ©es de l'Occident et de la France ». La Charlemagne est prise dans les tourments de la fin du conflit. Certains de ses hommes sont Ă Berlin lors de sa chute. Dâautres ont Ă©tĂ© faits prisonniers par les Russes sur le front de lâEst, tel Jean Castrillo, qui sây dĂ©couvre slavophile, sây convertit Ă lâorthodoxie, et participera aprĂšs-guerre aux dĂ©buts de la Nouvelle droite et sera un cadre du FN. Il sera alors toujours auprĂšs de Pierre Bousquet. Face Ă la dĂ©bĂącle, Bousquet est lui parvenu Ă se faire passer pour un Français du Service du Travail Obligatoire auprĂšs de lâarmĂ©e amĂ©ricaine. Le voici engagĂ© par les AmĂ©ricains pour organiser lâarrestation puis le renvoi vers la France des collaborationnistes... Il compte dans lâextrĂȘme droite dâaprĂšs-guerre. Revenu Ă Paris, il participe en 1946 Ă un groupe clandestin dâex Waffen-SS qui tente de placer ses membres dans les mouvements anticommunistes pour pouvoir les manĆuvrer. Lorsquâen 1972 survient la crĂ©ation du Front National, Bousquet nâest pas enthousiaste. Câest alors Georges Bidault, lâancien prĂ©sident du Conseil National de la RĂ©sistance avec lequel il sâest liĂ©, qui lâinvite Ă y participer, mĂȘme si lui-mĂȘme prĂ©fĂšre demeurer en retrait. Câest avec Bousquet que Jean-Marie le Pen va dĂ©poser les statuts du jeune Front National, dont lâancien de la Charlemagne est le premier trĂ©sorier. MĂȘme si lui et Castrillo quittent le FN fin 1980 en considĂ©rant que, depuis lâassassinat de Duprat, IsraĂ«l tiendrait Jean-Marie le Pen, de nombreux membres de la Nouvelle droite et du FN seront Ă ses obsĂšques en 1991. En termes militaires, lâapport des Français Ă la SS nâa pas eu de grande importance. Mais, en termes politiques, les anciens SS jouent aprĂšs-guerre un rĂŽle essentiel dans la reconstruction des extrĂȘmes droites, y faisant montre de capacitĂ©s dâĂ©laboration idĂ©ologique et organisationnelle. Nicolas Lebourg Published by Nicolas Lebourg - dans Histoire
Accueil DĂ©couvrez toutes nos Ă©tudes La propagande allemande Populations abandonnĂ©es, faites confiance au soldat allemand ! Date de crĂ©ation 1940 Date reprĂ©sentĂ©e 1940 Date de publication Avril 2012 Auteur Alexandre SUMPF La premiĂšre affiche de la propagande allemande diffusĂ©e en FranceLâarmistice du 22 juin 1940 rend officielle la dĂ©faite de la France face aux nazis. La zone occupĂ©e », qui correspond Ă la moitiĂ© nord et Ă la cĂŽte atlantique, passe sous occupation allemande, tandis que la zone libre », situĂ©e au sud de la Loire, relĂšve directement du gouvernement de Vichy. Si la souverainetĂ© française sâexerce en principe sur lâensemble du territoire sauf en Alsace et en Moselle, dans les faits, la puissance occupante soumet le pays Ă sa domination et Ă ses et diffusĂ©e Ă grande Ă©chelle dĂšs le dĂ©but de lâOccupation, lâaffiche Populations abandonnĂ©es, faites confiance au soldat allemand ! constitue justement la premiĂšre affiche Ă©ditĂ©e en France par le rĂ©gime nazi dans le cadre de sa ce titre, elle prĂ©sente une valeur documentaire inapprĂ©ciable, qui nous renseigne sur la politique de diffusion idĂ©ologique que le IIIe Reich entend mettre en Ćuvre pour conserver et organiser son nouveau pouvoir en France. Hautement significative, elle permet aussi de mesurer les changements survenus dĂšs les premiers jours de la dĂ©faite. Le graffiti Et quoi encore ?.. EC. 1940 » qui lui a Ă©tĂ© ajoutĂ© pose quant Ă lui la question de la rĂ©action de la population française Ă ce nouvel Ă©tat de fait. Une scĂšne idĂ©alisĂ©e et familiale »DessinĂ©e par lâillustrateur ThĂ©o Matejko 1893-1946, lâaffiche Populations abandonnĂ©es, faites confiance au soldat allemand ! a Ă©tĂ© imprimĂ©e en grand format 123 x 87 cm et placardĂ©e sur de nombreux murs dĂšs la fin du mois de juin dessin central est accompagnĂ© dâun slogan Ă©crit en grandes lettres noires et rouges, disposĂ© en haut Populations abandonnĂ©es, et en bas faites confiance au soldat allemand ! de lâimage. Cette derniĂšre reprĂ©sente un soldat allemand vĂȘtu de son uniforme de la Wehrmacht en compagnie de trois petits enfants français. Beau, grand, solide, les cheveux et les yeux clairs, ce soldat idĂ©al » selon les critĂšres nazis est aussi souriant et bienveillant. Il porte dans ses bras un garçonnet qui mange avec joie une tartine, tandis que, debout Ă ses cĂŽtĂ©s, deux fillettes Ă la fois timides et dĂ©sormais rassurĂ©es regardent le garçon et la tartine avec envie. TracĂ© au charbon, le graffiti Et quoi encore ?.. EC. 1940 » est lâĆuvre de E. Criks, bijoutier Ă Paris, qui a conservĂ© cette affiche jusquâĂ la fin de la guerre. De lâennemi au recoursĂcrite en français et directement destinĂ©e Ă la population, lâaffiche Populations abandonnĂ©es, faites confiance au soldat allemand ! entend faire comprendre Ă cette derniĂšre que le soldat allemand ne doit dĂ©sormais plus ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un ennemi, mais comme un recours protecteur et nourricier pour les familles françaises abandonnĂ©es » par leurs chefs ».Populations abandonnĂ©es le constat accablant constitue, en haut, la premiĂšre partie du message en effet, puisque la dĂ©faite de juin a entraĂźnĂ© la retraite dĂ©sordonnĂ©e de lâarmĂ©e ainsi que lâexode massif de civils fuyant les nazis faisant des routes du nord de la France un gigantesque chaos, tandis que le gouvernement, les administrations et les autoritĂ©s locales fuyaient ou tentaient de fuir vers le sud, laissant les populations dĂ©munies et dĂ©sorganisĂ©es face Ă lâ de rĂ©tablir lâordre au plus vite, les autoritĂ©s allemandes entendent donc rassurer les civils faites confiance au soldat allemand ! en montrant par lâimage que lâoccupation peut ĂȘtre bĂ©nĂ©fique, bienveillante et mĂȘme prĂ©fĂ©rable Ă la situation antĂ©rieure pour peu que lâon accepte les nouveaux chefs du pays, plus solides et plus fiables que les ĂȘtre forcĂ©ment reprĂ©sentatif de lâĂ©tat dâesprit de lâensemble des Français, le graffiti Et quoi encore ?.. EC. 1940 » montre quant Ă lui que certains nâacceptent pas lâoccupation nazie. AZEMA, Jean-Pierre, De Munich Ă la LibĂ©ration, 1938-1944, Paris, Ăditions du Seuil, 1979. AZEMA, Jean-Pierre et Wieviorka, Olivier, Vichy, 1940-1944, Paris, Perrin, 1997. LABORIE, Pierre, Les Français sous Vichy et l'Occupation, Paris, Milan, 2003 PAXTON, Robert, La France de Vichy, 1940-44, Paris, Ăditions du Seuil, 1973. ROSSIGNOL Dominique, Histoire de la propagande en France de 1940 Ă 1944, Paris, PUF, 1991. Alexandre SUMPF, La propagande allemande », Histoire par l'image [en ligne], consultĂ© le 17/08/2022. URL Albums liĂ©s DĂ©couvrez nos Ă©tudes Le culte de PĂ©tain OmniprĂ©sence du sauveur Entre juillet 1940 et aoĂ»t 1944, un trĂšs vieil officier de la PremiĂšre Guerre mondiale a dirigĂ© ce qui restait de la⊠La France coloniale et les zoos humains Lâattrait pour les zoos humains En 1906, la France possĂšde le deuxiĂšme Empire colonial au monde aprĂšs le Royaume-Uni. 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Culture L'historien Xavier Bougarel retrace l'histoire de la division Waffen-SS musulmane de Bosnie et s'effraie de sa propre audace, dans un essai passionnant. PubliĂ© le 4 octobre 2020 Ă 11h00 Volontaires de la division Handschar. Créée en 1943, la 13e division Waffen-SS fera rĂ©gner la terreur dans le sud-est de la Bosnie Ă partir de 1944. © TALLANDIER/BRIDGEMAN IMAGES Depuis la guerre qui a ensanglantĂ© la Bosnie-HerzĂ©govine entre 1992 et 1995, la mĂ©moire de la division Handschar hante les Balkans. Les Serbes nâont jamais compris la volontĂ© occidentale de nier les liens affectifs, sinon idĂ©ologiques, dâune partie des combattants musulmans avec cette division de la Waffen-SS Ă laquelle leurs pĂšres avaient adhĂ©rĂ©, un demi-siĂšcle plus tĂŽt. Ils nâont jamais compris cette fascination pour le âdĂ©mocrateâ Alija IzetbegoviÄ, qui avait commencĂ© sa carriĂšre, en 1943, en militant dans lâorganisation des Jeunes Musulmans, proche du rĂ©gime oustachi et de lâoccupant allemand, et qui, en 1972, avait publiĂ© des extraits de sa fameuse âDĂ©claration islamiqueâ dans un journal tenu par lâancien imam SS Husein Dozo. Câest Ă cet autre âpassĂ© qui ne passe pasâ que sâest intĂ©ressĂ© lâhistorien Xavier Bougarel, spĂ©cialiste des Balkans, dans un livre trĂšs documentĂ© issu de ses recherches dans plusieurs fonds dâarchives et dâentretiens avec des vĂ©tĂ©rans Waffen-SS de Bosnie. Il en ressort un livre passionnant pour la qualitĂ© des informations quâil livre sur lâhistoire de la division Handschar, bien sĂ»r, mais plus gĂ©nĂ©ralement sur le dĂ©roulement incroyablement complexe du conflit mondial en Europe du Sud-Est, oĂč les âguerres dans la guerreâ et les changements dâalliance sur le terrain lui donnent des caractĂ©ristiques trĂšs Ă©loignĂ©es des fronts europĂ©en et russe. Aux origines de la division Câest par un dĂ©cret signĂ© par Adolf Hitler quâest créée la 13e division Waffen-SS, le 10 fĂ©vrier 1943, qui prendra en mai 1944 le nom de âHandscharâ âPoignardâ. La Yougoslavie avait capitulĂ© le 17 avril 1941 et avait Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ©e au profit de ses voisins. La Serbie Ă©tait rĂ©duite Ă un protectorat militaire et un Ătat indĂ©pendant de Croatie Ă©tait créé, dirigĂ© par Ante PaveliÄ, qui comprenait les territoires actuels de la Croatie et de la Bosnie-HerzĂ©govine. DĂšs lâĂ©tĂ© 1941, les Oustachis commettaient des massacres contre les juifs et les Serbes, ces derniers reprĂ©sentant un peu plus de 30 % de la population du nouvel Ătat. Des soulĂšvements spontanĂ©s eurent lieu en rĂ©ponse aux exactions, qui se structurĂšrent bientĂŽt en deux mouvements de rĂ©sistance les partisans communistes et le mouvement tchetnik, des nationalistes serbes fidĂšles au roi Pierre de Yougoslavie. Le jeune Ătat croate perdait le contrĂŽle dâune partie de son territoire, notamment la Bosnie du Nord-Est, que la 13e division sera prĂ©cisĂ©ment chargĂ©e de ânettoyerâ. La dĂ©faite allemande Ă Stalingrad et la capitulation italienne donnĂšrent de lâardeur aux partisans qui virent de plus en plus de Croates et de musulmans passer de leur cĂŽtĂ©. LâarmĂ©e rĂ©guliĂšre croate Ă©tant affaiblie, les Allemands se retrouvĂšrent en premiĂšre ligne dans la lutte anti-partisans et il nâĂ©tait pas question de retirer des hommes des autres fronts ils dĂ©cidĂšrent donc de crĂ©er une division Waffen-SS âlocaleâ formĂ©e de volontaires, mĂȘme si une part de ces âvolontairesâ, comme en Alsace-Moselle, seront en fait enrĂŽlĂ©s de force. Cette division, constituĂ©e de 21 065 hommes en dĂ©cembre 1943, encadrĂ©e principalement par des officiers allemands, partit sâentraĂźner en France Ă Villefranche-de-Rouergue, oĂč eut lieu une mutinerie puis en Allemagne, avant de revenir en Bosnie en mars 1944, oĂč elle commit des massacres sur les juifs rescapĂ©s des persĂ©cutions oustachies et les civils serbes. La dĂ©cision de crĂ©er cette division Waffen-SS musulmane est donc circonstancielle. Elle obĂ©it cependant Ă©galement Ă une double fascination celle de Hitler et de Himmler pour lâislam, religion guerriĂšre quâils opposaient Ă la supposĂ©e mollesse du christianisme ; celle Ă©galement dâune partie des Ă©lites musulmanes pour le nazisme et le FĂŒhrer dans lequel Amin al-Husseini nâhĂ©sitait pas Ă voir un âsecond prophĂšteâ. InstallĂ© Ă Berlin dĂšs 1941, le mufti de JĂ©rusalem partageait le point de vue de Hitler selon lequel lâAllemagne et les Arabes ont les mĂȘmes ennemis, les Anglais et les bolcheviks, [âŠ] derriĂšre lesquels se cache la domination juive ». LiĂ© Ă des notables de Bosnie, il nâa eu de cesse dâĆuvrer au rapprochement de lâislam et du nazisme, dont la 13e division lui paraissait ĂȘtre le premier exemple concret de coopĂ©ration germano-musulmane ». Une histoire qui dĂ©range Câest peu dire que cette histoire dĂ©range. Elle fait vaciller notre bonne conscience issue de la dĂ©colonisation, qui considĂšre les musulmans comme des victimes de toute Ă©ternitĂ©. Le site Slate, dâordinaire sans concession pour les âcollabosâ de tout poil, Ă©crivait rĂ©cemment Ă propos de ce livre Si une partie des responsables musulmans de Bosnie rĂ©pond favorablement [Ă la crĂ©ation de la division], la collaboration des musulmans de Bosnie demeure relativement rĂ©duite et le nombre de volontaires dans la SS est faible, un peu plus de 20 000 hommes y ont participĂ©. » Faible ? On se frotte les yeux. La population musulmane de Bosnie Ă©tait de 1,5 million dâhabitants en 1943. Ă titre de comparaison, environ 8 500 Français se sont engagĂ©s dans la Waffen-SS pour une population de 40 millions dâhabitants ! Lâauteur, lui-mĂȘme, nâĂ©chappe pas Ă une forme de schizophrĂ©nie. En historien scrupuleux, il met tous les documents sur la table, mais ne peut sâempĂȘcher de les relativiser. Les Jeunes Musulmans louent Adolf Hitler dans un meeting ? Il ne faut pas accorder trop dâimportance Ă cet Ă©vĂ©nement. » Lâanti-sĂ©mitisme ? Celui des officiers allemands ne fait pas de doute, mais il nâest pas susceptible dâexpliquer les choix politiques » des imams participant activement au recrutement. Les massacres commis par la troupe ? Sous la contrainte », selon les tĂ©moignages des anciens Waffen-SS musulmans aprĂšs la guerre. Pouvaient-ils dire autre chose ? Lâimpression qui se dĂ©gage est donc celle de Waffen-SS musulmans qui se sont engagĂ©s pour des raisons essentiellement matĂ©rielles, qui ont dĂ©sertĂ© dĂšs quâils lâont pu et dont il est permis de penser quâils nâont jamais adhĂ©rĂ© Ă lâidĂ©ologie nazie. Lâauteur finit du reste par exagĂ©rer quand il rappelle en conclusion que des musulmans de Croatie ont créé, en 1991, une âdivision Handzarâ et quâil ajoute que ce choix relĂšve plus de la provocation guerriĂšre que dâune rĂ©elle volontĂ© de renouer avec la tradition de la Waffen-SS ». Une mansuĂ©tude pour le moins Ă©tonnante, dont on craint, hĂ©las, dâavoir saisi les ressorts intimesâŠ
affiche de recrutement pour la waffen ss