LedĆ©lai de reprise (voir "Lexique: apprĆ©cier son logement Ć  sa juste valeur") est de 3 ans si vous avez sous-estimĆ© votre patrimoine immobilier et de 6 ans si vous avez omis de faire votre dĆ©claration (une situation frĆ©quente en matiĆØre d’ISF). Ā«Mieux vaut ĆŖtre sur une estimation infĆ©rieure que de ne rien dĆ©clarer du toutĀ», conseille, sous couvert d’anonymat, un avocat parisien. Pource faire, une plateforme est mise Ć  disposition sur laquelle de courtes vidĆ©os ou mĆŖme des photos accompagnĆ©es de texte peuvent ĆŖtre mises en ligne. Il ne faut pas chercher la perfection mais l’authenticitĆ©: l’important c’est de participer. AprĆØs le lancement de la campagne dans la Division Civil Engineering, TU COMPTES! sera Parfois Afin D’ApprĆ©cier Quelqu’Un ƀ Sa Juste Valeur, Il Faut D’Abord Qu’Il Nous Quitte. 2 ans ago 2 ans ago. Vie. Parfois, Afin D’ApprĆ©cier Quelqu’Un ƀ Sa Juste Valeur, Il Faut D’Abord Qu’Il Nous Quitte. by viedora. Il arrive que ceux que l’on aimait le plus nous quittent comme si vous n’avions jamais comptĆ© pour eux. nepas estimer Ć  sa juste valeur v dĆ©valoriser, sous-estimer sous-estimer v mĆ©sestimer, mĆ©juger, sous-Ć©valuer, mĆ©connaĆ®tre, ne pas apprĆ©cier sa valeur (estimer la plupart de ses collĆØgues) 4 avoir une opinion, penser que s'estimer emploi pronominal 5 se Japprends Ć  laisser s’en aller les gens qui ne m’apprĆ©cient pas Ć  ma juste valeur et Ć  m’éloigner. Parce que, peu importe Ć  quel point je tiens Ć  eux, eux ne tiendront jamais Ć  moi. Peu importe Ć  quel point je me comporte justement avec eux, ils ne me rendront jamais la pareille et ne dĆ©cideront jamais d’être justes envers les autres. Vay Tiền Nhanh Chỉ Cįŗ§n Cmnd. AlexlandResponsable ForumNombre de messages 384Date d'inscription 28/05/2004Sujet Chacun apprĆ©ciera Ć  sa juste valeur !!! Mer 12 Oct - 1426 1. Pour Ć©viter d'avoir des fils et des filles, faites l'amour avec votre belle-sœur vous n'aurez que des neveux !!! 2. Tous les champignons sont comestibles. Certains, une fois seulement. 3. NĆ© chauve, nu et sans dent. Ce qui suit n'est que bĆ©nĆ©fice. 4. Si l'amour est aveugle, il faut palper. 5. Si la femme Ć©tait bonne, Dieu en aurait une. Si elle Ć©tait de confiance, le Diable n'aurait pas de cornes. 6. Certains hommes aiment tellement leur femme que, pour ne pas les user, ils usent celle des amis. 7. Pire qu'une pierre dans la chaussure est un grain de sable dans la capote. 8. Si un jour tu te sens inutile et dĆ©primĆ©, souviens-toi un jour, tu as Ć©tĆ© le spermatozoĆÆde le plus rapide du groupe. 9. Les chefs sont comme les nuages, quand ils disparaissent, il fait magnifique. 10. Qu'est-ce qui motive les hommes Ć  poursuivre des femmes qu'ils n'ont pas l'intention d'Ć©pouser? La mĆŖme chose qui motive les chiens Ć  poursuivre des voitures qu'ils n'ont pas l'intention de conduire. 11. Ton futur dĆ©pend de tes rĆŖves. Ne perds pas de temps, va dormir. 12. L'amour, c'est comme la grippe. On l'attrape en rue, on le rĆ©sout au lit. 13. Les hommes mentiraient moins si les femmes ne posaient pas autant de questions. _________________La libertĆ© des uns s'arrete où commence celle des autres. Merci de lire les rĆØgles du forumcedMembre CourantNombre de messages 212Age 49Localisation Quelque part entre la chaise et le clavierDate d'inscription 29/05/2004Sujet Re Chacun apprĆ©ciera Ć  sa juste valeur !!! Mer 11 Jan - 1546 Et le 14 ? Les hommes, tous des batards, ok, mais des batards qui savent compter eux _________________Pensez Ć  lire le blog tout nouveau tout beau avec des faux morceaux de geeks mais plein de sujets sur la philo, la sociĆ©tĆ© etc etc...Contenu sponsorisĆ© RĆ©sumĆ© Cet article de Carl Rogers sur l’empathie est peu connu. Il est pourtant trĆØs intĆ©ressant. Durant plusieurs annĆ©es, il semble que Rogers considĆ©rait que l’attitude la plus importante Ć©tait la congruence. Mais en 1975, il revient sur le rĆ“le essentiel de la comprĆ©hension empathique en thĆ©rapie. Dans cet article, il retrace l’évolution de cette notion et dresse l’état de la recherche pour montrer l’importance de l’empathie dans les relations, Cet article de Carl Rogers a Ć©tĆ© initialement publiĆ© en 1975 sous le titre Empathic an unappreciated way of being. La theĢ€se que je soutiendrai dans cette étude est qu’il nous faut réexaminer et reconsidérer cette manieĢ€re treĢ€s spéciale d’eĢ‚tre avec une autre personne que l’on a qualifiée d’empathique. Je crois que nous avons tendance aĢ€ accorder trop peu d’intéreĢ‚t aĢ€ cet élément extreĢ‚mement important, aĢ€ la fois pour comprendre la dynamique de la personne et pour effectuer des changements dans le comportement et la personnalité. Nous disposons lĆ  d’un des moyens les plus puissants et les plus délicats de nous utiliser nous-meĢ‚mes. En dépit de tout ce que l’on a pu dire et écrire aĢ€ ce sujet, il s’agit d’une manieĢ€re d’eĢ‚tre que l’on voit rarement s’épanouir compleĢ€tement dans une relation. Je partirai de ma propre expérience dans ce domaine, en dépit des errements qu’elle a pu comporter. Mes hésitations personnelles Dans mon travail de thérapeute, j’ai découvert treĢ€s toĢ‚t que simplement d’écouter mon client avec la plus grande attention constituait une aide importante. Donc lorsque j’étais dans le doute sur ce que je devais faire, j’écoutais. Il me paraissait surprenant qu’une interaction sur un mode aussi passif puĢ‚t avoir une si grande utilité. Un peu plus tard, une travailleuse sociale, formée aĢ€ l’école de Rank, m’a aidée aĢ€ apprendre que l’approche la plus efficace consistait aĢ€ preĢ‚ter l’écoute aux sentiments, aux émotions dont on pouvait discerner le schéma aĢ€ travers les paroles du client. C’est elle, je crois, qui a suggéré que la meilleure réponse était de ā€œréfléchirā€ ces sentiments vers le client – ā€œréfléchirā€ devenant aĢ€ la longue un terme qui me hérissait. A cette époque, pourtant, il contribua aĢ€ améliorer mon travail de thérapeute et je lui en fus reconnaissant. Puis, je suis passĆ© aĢ€ un enseignement universitaire aĢ€ plein temps ouĢ€, avec l’aide des étudiants, je parvins aĢ€ récupérer du matériel pour enregistrer nos entretiens. Je ne pense pas exagérer en parlant de l’excitation dans laquelle nous plongeait ce que nous étions en train d’apprendre; rassemblés autour de la machine qui nous permettait de nous écouter, nous faisions passer et repasser quelque fragment embarrassant ouĢ€ l’entretien, de toute évidence, s’égarait, ou bien les moments au cours desquels le client progressait de manieĢ€re significative Je consideĢ€re encore ce procédé comme la meilleure façon pour le thérapeute d’apprendre aĢ€ se perfectionner. Nous avons retiré de ces enregistrements de nombreuses leçons, notamment que preĢ‚ter l’écoute aux sentiments et les ā€œréfléchirā€, était un processus immensément complexe. Nous avons découvert que l’on pouvait démarquer la réponse du thérapeute qui transformait un courant d’expression riche de sens fructueux en une expression superficielle dénuée d’intéreĢ‚t. De meĢ‚me nous avons pu repérer la remarque qui orientait le discours terne et décousu d’un client vers une exploration centrée sur lui-meĢ‚me. Dans un tel contexte d’apprentissage, il devenait naturel de faire porter l’accent davantage sur le contenu de la réponse du thérapeute que sur la qualité empathique de son écoute. C’est ainsi que nous sommes devenus considérablement conscients des techniques utilisées par le ā€œcounselorā€ ou par le thérapeute. Nous sommes devenus des experts de l’analyse, dans le plus infime détail, du processus de flux et de reflux aĢ€ l’oeuvre dans chaque entretien, et nous avons tiré un gain énorme de cette étude microscopique. Mais cette tendance, qui nous conduisait aĢ€ nous concentrer sur les réponses du thérapeute a eu des suites qui m’ont épouvanté. J’avais déjaĢ€ rencontré de l’hostilité mais les réactions qui se sont révélées étaient pires. En quelques années, toute cette approche aboutit aĢ€ eĢ‚tre connue comme une technique ā€œLa thérapeutique non-directiveā€, a-t-on dit, ā€œest une technique qui consiste aĢ€ refléter les sentiments du clientā€ ; ou, pis encore, on l’a caricaturée ā€œDans la thérapeutique non-directive, on répeĢ€te les derniers mots que le client a prononcésā€. J’ai été tellement consterné par cette déformation aussi totale de notre approche que, pendant un certain nombre d’année, je n’ai presque plus rien dit de l’écoute empathique et lorsque je l’ai fait, cela a été pour mettre l’accent sur l’attitude qu’elle exprime, sans ajouter de commentaires sur la manieĢ€re dont elle pourrait se réaliser dans la relation. J’ai préféré discuter les qualités de considération positive et de congruence du thérapeute, que j’ai posées avec l’empathie comme hypotheĢ€se aĢ€ la base du développement du processus thérapeutique. Ces deux concepts, eux aussi, ont été souvent mal compris, mais du moins n’ont-ils pas donné lieu aĢ€ des caricatures. Le besoin actuel Avec les années, cependant, une évidence fondée sur la recherche s’impose de plus en plus ; elle la meĢ€ne fermement aĢ€ conclure qu’un haut degré d’empathie dans une relation est probablement le facteur le plus puissant – et certainement l’un des plus puissants – dans la détermination du changement et de l’apprentissage. VoilaĢ€ pourquoi je crois qu’il est temps pour moi d’oublier les caricatures et les interprétations erronées du passé et de porter un regard neuf sur l’empathie. Il est encore une autre raison pour laquelle il apparaiĢ‚t que le moment est venu de le faire. Au cours des dix ou vingt dernieĢ€res années, de nombreuses approches thérapeutiques nouvelles ont occupé le devant de la sceĢ€ne aux Etats-Unis gestalt-thérapie, psychodrame, primal thérapie, bio-énergie, thérapie rationnelle-émotive, analyse transactionnelle sont parmi les plus connues, mais il en est d’autres. Leur attrait vient en partie du fait que, dans la plupart des cas, le thérapeute apparaiĢ‚t clairement comme l’expert manipulant activement la situation, souvent d’une manieĢ€re dramatique, pour le bien du client. Si mon interprétation des signes est correcte, je crois que la fascination exercée par ce genre d’action de l’expert dans la ā€œguidanceā€ est en baisse. En ce qui concerne la thérapie comportementale, autre approche également fondée sur ce genre d’action, il me semble que l’intéreĢ‚t et la fascination qu’elle suscite suivent encore une courbe ascendante. La société technologique a été enchantée de découvrir des techniques susceptibles de modeler le comportement de l’homme – meĢ‚me aĢ€ son insu et sans son consentement – on fonction de buts choisis par le thérapeute ou par la société. Pourtant, meĢ‚me dans ce domaine, de nombreuses questions posées par des gens qui pensent, surgissent deĢ€s lors que les implications philosophiques et politiques de ā€œmodes de comportementsā€ ā€œBehavlour modā€ se manifestent plus clairement. C’est ainsi que j’ai pu distinguer chez beaucoup une volonté de reconsidérer des modes d’eĢ‚tre avec autrui susceptibles de susciter un changement dirigé par la personne elle-meĢ‚me et non pas par l’expert ; ceci me conduit aĢ€ examiner encore avec attention ce que signifie l’empathie pour nous et ce que nous sommes parvenus aĢ€ en connaiĢ‚tre. Peut-eĢ‚tre le temps est-il venu de voir sa valeur reconnue. Définition initiale On a donné de nombreuses définitions du terme et j’en ai moi-meĢ‚me fourni plusieurs. Il y a plus de 20 ans bien que la publication en ait été différée jusqu’en 1959, j’ai tenté d’en donner une définition treĢ€s rigoureuse dans un exposĆ© formel de ma théorie, aĢ€ savoir ā€œL’état d’empathie, ou la qualité d’eĢ‚tre empathique consiste aĢ€ percevoir avec précision le cadre de référence interne de l’autre, les composantes émotionnelles et les significations qui s’y attachent, comme si l’on était la personne elle-meĢ‚me mais sans jamais perdre de vue 1e ā€œcomme siā€. Donc, cela signifie saisir la douleur ou le plaisir de l’autre comme l’autre les ressent et en percevoir les causes comme lui les perçoit, mais sans jamais perdre de vue que c’est comme si j’étais affligé ou réjoui etc. … Si l’on perd la qualité de ce ā€œcomme siā€, l’état est celui d’identification.ā€ Rogers, 1959, pp. 210-211. Voir aussi Rogers, 1957 L’expérience en tant que concept opérationnel Pour en donner une description courante, je ferai appel au concept de l’expérience tel qu’il a été formulé par Gendlin 1962. Ce concept a enrichi notre pensée de bien des manieĢ€res, comme la présente étude le montrera. En bref, Gendlin pense qu’aĢ€ tous moments l’organisme humain est parcouru d’un flux de sentiments auxquels l’individu peut se référer sans cesse pour découvrir la signification de son expérience du moment. Gendlin fut un Ć©lĆØve de Rogers. Il a par la suite crƩƩ la mĆ©thode du Focusing. Lire ici. Gendlin consideĢ€re l’empathie comme le catalyseur de la ā€œsignification ressentieā€ dont le client fait l’expérience aĢ€ l’instant meĢ‚me, l’aidant ainsi aĢ€ se centrer sur cette signification et la porter vers la plénitude de son expérience sans l’entrave d’aucune inhibition. Un exemple rendra plus clair aĢ€ la fois le concept et son rapport aĢ€ l’empathie. Dans un groupe de rencontre, un homme parle de son peĢ€re en termes vagues et négatifs. Le facilitateur dit ā€œIl semble que vous soyez faĢ‚ché contre votre peĢ€re.ā€ L’homme répond ā€œNon, je ne pense pas.ā€ ā€œPeut-eĢ‚tre alors ne vous donne-t-il pas satisfaction ?ā€ ā€œMa foi, oui, peut-eĢ‚treā€ d’un ton plutoĢ‚t dubitatif. ā€œPeut-eĢ‚tre, il vous déçoit ?ā€ AussitoĢ‚t l’homme répond ā€œC’est ça, Je suis déçu qu’il ne soit pas une personne forte. Je pense que j’ai toujours été déçu par lui depuis mon enfance.ā€ Qu’est-ce qui sert de référence aĢ€ cet homme pour mesurer la précision ces termes qu’on lui suggeĢ€re ? L’avis de Gendlin, auquel je me range, est qu’il les confronte au courant du flux psychophysiologique qui s’écoule aĢ€ l’intérieur de lui-meĢ‚me pour voir s’ils s’accordent. Ce courant est quelque chose de treĢ€s réel, et l’on peut considérer que c’est lui qui sert de référence. Dans le cas que l’on vient de décrire, ā€œfaĢ‚cheĢā€ ne colle pas du tout avec la signification ressentie ; ā€œinsatisfaitā€ s’en rapproche, mais n’est pas vraiment juste ā€œdéçuā€ s’applique exactement et déclenche un nouveau flux de sentiments comme il arrive souvent. Une définition courante Sur cette base conceptuelle, laissez-moi tenter une description de l’empathie qui me semblerait satisfaisante aujourd’hui. Je n’utiliserais plus l’appellation ā€œétat d’empathie’, car je pense qu’il s’agit d’un processus plutoĢ‚t que d’un état. Peut-eĢ‚tre vais-je pouvoir en saisir la nature. La manieĢ€re d’eĢ‚tre avec une autre personne, que l’on appelle empathique, a plusieurs facettes. Cela signifie entrer dans le monde personnel et intérieur de l’autre tel qu’il le perçoit, et s’y trouver comme chez soi ; cela implique une sensibilisation de tous les instants aux significations changeantes de ce qui est ressenti dans le flux des sentiments de l’autre, et qui vont de la rage aĢ€ la tendresse ou aĢ€ la confusion, aĢ€ tout ce que lui ou elle ressent dans son expérience intérieure. Cela signifie vivre temporairement la vie de l’autre, s’y déplacer délicatement sans porter de jugements, capter la signification de ce sentiment dont il, ou elle, n’est qu’aĢ€ peine conscient, mais sans chercher aĢ€ lui dévoiler les sentiments dont il, ou elle, est totalement inconscient, car cela représenterait trop une menace. Cela implique la communication de ce que l’on ressent du monde de l’autre, tandis que l’on consideĢ€re d’un regard neuf et dépourvu de crainte les éléments qui l’effraient. Cela signifie que l’on vérifie fréquemment avec lui l’exactitude de ce que l’on a ressenti et que l’on est guidé par la réponse que l’on reçoit. On est le compagnon suĢ‚r de la personne aĢ€ l’intérieur meĢ‚me de son propre monde. En mettant en lumieĢ€re les significations possibles qui émergent du flux qui s’écoule dans son vécu intérieur, on aide la personne aĢ€ se centrer sur cette sorte de référence utile, aĢ€ vivre ces significations plus pleinement et aĢ€ faire un pas en avant. Etre avec l’autre de cette manieĢ€re signifie que, pour l’instant, on laisse de coĢ‚té ses propres opinions et ses propres valeurs afin de pénétrer sans préjugés dans le monde de l’autre. Dans un certain sens, cela veut dire qu’on laisse de coĢ‚té son propre moi et ceci ne peut eĢ‚tre réalisé que par une personne suffisamment suĢ‚re d’elle-meĢ‚me pour savoir qu’elle ne s’égarera pas dans ce que peut révéler le monde étrange et bizarre de l’autre et qu’elle peut en toute sécurité retourner aĢ€ volonté dans son propre monde. Peut-eĢ‚tre cette description rend-elle clair que l’empathie est une manieĢ€re d’eĢ‚tre complexe, exigeante, puissante, mais aussi subtile et délicate. Définitions opérationnelles La description précédente n’est gueĢ€re une définition opérationnelle susceptible de servir aĢ€ la recherche. Pourtant, de telles définitions opérationnelles ont été formulées et largement utilisées. Il existe l’inventaire de relations de Barrett-Lennard que doivent remplir tous ceux qui participent aĢ€ un processus de relation et dans lequel l’empathie est définie opérationnellement par les items utilisés. Voici quelques-uns des items de cet instrument qui se répartissent le long d’une échelle allant d’empathique aĢ€ non-empathique – il se rend compte de ce que moi je ressens intérieurement et ce que cela signifie pour moi. – il comprend ce que je dis d’un point de vue détaché et objectif. – il comprend les mots que j’emploie, mais non ma manieĢ€re de ressentir. Barrett-Lennard, lui aussi, donne de l’empathie une formulation conceptuelle spécifique sur laquelle il fonde ses items. Si sa formulation recouvre la définition que nous avons donnée, elle en diffeĢ€re suffisamment pour justifier qu’on la cite. ā€œQualitativement, la compréhension empathique est un processus actif qui consiste aĢ€ vouloir connaiĢ‚tre la conscience de l’autre pleinement, dans son état présent et au fur et aĢ€ mesure qu’elle change aĢ€ parvenir aĢ€ recevoir de l’autre sa communication et aĢ€ en percevoir le sens ; aĢ€ traduire ses paroles et ses signes en une signification vécue s’accordant aĢ€ tout le moins avec les aspects de sa prise de conscience qui reveĢ‚tent le plus d’importance pour lui ou elle aĢ€ cet instant meĢ‚me. C’est l’expérience qui consiste aĢ€ joindre la conscience de l’autre ā€œderrieĢ€reā€ sa communication extérieure, mais en gardant constamment aĢ€ l’esprit que cette conscience prend son origine et se déroule chez l’autre. Barrett-Lennard. 1962. Ensuite, on trouve l’échelle précise d’empathie établie. Notamment par Truax aĢ€ l’usage des statisticiens Truax, 1967. Il est possible de ā€œmesurerā€ fideĢ€lement, aĢ€ l’aide de cette échelle, meĢ‚me des fragments d entretiens enregistrés. On pourrait montrer aĢ€ quoi correspond cette échelle en donnant la définition du 1er degré, c’est aĢ€ dire le niveau le plus bas de compréhension empathique et du 8eĢ€me qui définit un treĢ€s haut niveau d’empathie bien que n’étant pas le plus Ć©levĆ©. Le premier degré est ainsi décrit ā€œLe thérapeute semble parfaitement inconscient des sentiments du client, meĢ‚me les plus évidents. Ses réponses ne sont pas appropriées aĢ€ l’état d’esprit ni au contenu des déclarations du client quant aĢ€ ses états intérieurs. Aucune qualité décelable d’empathie ne se manifeste, ni par conséquent la moindre précision. Il se peut que le thérapeute s’ennuie et manque d’intéreĢ‚t, ou bien qu’il prodigue activement des conseils, mais il ne fait pas comprendre au client qu’il a pris conscience de ce que ce dernier ressent actuellement.ā€ Truax, 1967, pp 556-7 Le degré 8 se définit comme suit ā€œLe thérapeute interpreĢ€te de façon précise tous les sentiments que le client reconnaiĢ‚t eĢ‚tre les siens dans le moment présent. Il dévoile en outre des plages de sentiments plus profondément ensevelies en celui-ci, et donne de ses états intérieurs des significations dont le client n’est qu’aĢ€ peine conscient. Il péneĢ€tre dans des sentiments et des expériences que le client laisse seulement entrevoir et le fait avec sensibilité et précision. Il se peut que le contenu qui est mis au jour soit nouveau, mais il n’est pas étranger. Les erreurs que peut commettre le thérapeute situé au point 8 de l’échelle ne rendent pas un son discordant ; elles reveĢ‚tent le caracteĢ€re d’une réponse apportée aĢ€ titre d’essai. En outre, le thérapeute est sensible aĢ€ ses erreurs et modifie ou change rapidement ses réponses en cours de route, indiquant ainsi qu’il reconnaiĢ‚t plus clairement ce dont parle le client ou ce que celui-ci est en train de chercher au cours de son exploration personnelle. Le thérapeute est le reflet de cet ensemble qu’il forme avec le patient dans une exploration expérimentale faite d’essai et d’erreur. Le ton de sa voix refleĢ€te le sérieux et la profondeur de sa saisie empathique.ā€ Truax, 1967, J’ai voulu montrer par ces exemples que l’on peut définir le processus d’empathie sur un plan théorique, conceptuel, subjectif et opérationnel, mais que meĢ‚me ainsi, nous n’atteignons pas la source de son origine. Définition aĢ€ l’usage des contemporains EugeĢ€ne Gendlin et d’autres se sont engagés récemment dans une entreprise communautaire d’assistance appelée ā€œChangementsā€ qui intéresse, en de nombreux points, la façon d agir avec les asociaux et les contestataires qui appartiennent aĢ€ ce chaos que l’on nomme la vie urbaine. ParticulieĢ€rement intéressant, le ā€œManuel Rapā€ a été élaboré pour aider le profane aĢ€ apprendre ā€œcomment assister l’autreā€. Ce manuel débute par une partie consacrée aĢ€ ā€œl’écoute absolueā€. Quelques extraits permettront d’en apprécier la saveur ā€œIl ne s’agit pas d’égarer les gens… vous devez écouter seulement et répondre sur ce qui est la préoccupation de l’autre, pas aĢ€ pas, simplement comme la personne semble la sentir aĢ€ cet instant. N’y meĢ‚lez jamais vos propres sentiments ou idées. N’attribuez jamais aĢ€ l’autre quelque chose que cette personne n’a pas exprimé… Pour montrer que vous comprenez exactement, faites une ou deux phrases qui collent étroitement au sens que cette personne a voulu exprimer, peut-eĢ‚tre avec vos mots aĢ€ vous, comme vous les employez ordinairement, mais en utilisant les mots de la personne elle-meĢ‚me pour les choses importantes et délicates.ā€ Gendlin & Headricks, sans date. Le reste est de la meĢ‚me veine, avec maintes suggestions y compris des idées sur ā€œComment savoir quand vous faites ce qu’il faut faire.ā€ Ainsi, il semble clair que la manieĢ€re d’eĢ‚tre empathique, bien qu’elle puisse eĢ‚tre hautement et subtilement conceptualisée, peut eĢ‚tre décrite en termes aussi parfaitement accessibles aĢ€ la jeunesse contemporaine qu’aux habitants d’une cité assiégée. C’est un concept recouvrant un large éventail d’acceptions. Les résultats d’ensemble de la recherche Que sommes-nous parvenus aĢ€ savoir de l’empathie, aĢ€ travers la recherche basée sur les instruments que l’on vient d’indiquer, et d’autres que l’on a pu trouver ? La réponse est que nous avons appris beaucoup de choses. Je vais essayer de présenter quelques-uns uns de ces enseignements en donnant tout d’abord quelques découvertes d’ordre général qui sont dignes d’intéreĢ‚t. Je me réserverai d’analyser plus tard les effets d’un climat empathique sur la dynamique et le comportement du bénéficiaire. Voici donc quelques affirmations d’ordre général que l’on peut faire sans conteste. Le thérapeute idéal est avant tout empathique. Lorsque des psychothérapeutes de multiples orientations différentes décrivent leur conception du thérapeute idéal, – celui qu’ils voudraient devenir -, ils s accordent parfaitement pour donner aĢ€ l’empathie le rang le plus élevé parmi toute variables. Ceci ressort d’une étude de Raskin 1974, faite sur 83 thérapeutes praticiens, portant mur huit méthodes d’approches thérapeutiques différentes au moins. Leur définition de la qualité empathique ressemble de treĢ€s preĢ€s aĢ€ celle qui a été présentée au cours de cet exposé. Cette étude corrobore et renforce une recherche antérieure de Fiedier 1950b. Aussi pouvons-nous conclure que les thérapeutes reconnaissent que le facteur le plus important, pour eĢ‚tre un thérapeute est ā€œd’essayer avec le maximum de sensibilité et de justesse, de comprendre le client aĢ€ partir du propre point de vue de ce dernierā€ Raskin1 1974. L’empathie est en corrélation avec l’exploration de soi-meĢ‚me et avec un processus de développement. Nous avons appris qu’un climat de relation comportant un degré élevé d’empathie est associé aĢ€ divers aspects du processus, et du progreĢ€s thérapeutique. Un tel climat est aĢ€ coup suĢ‚r lié au fait que l’exploration de soi-meĢ‚me par le client a atteint un treĢ€s haut degré Bergin & Strupp, 1972 Kurtz & Gommon, 1972 Tausch, Bastine, & Sander, 1970. L’empathie qui s’établit de façon précoce dans la relation est annonciatrice du succeĢ€s. Le degré d’empathie qui existe et existera dans la relation peut eĢ‚tre déterminé treĢ€s toĢ‚t, aĢ€ partir du cinquieĢ€me ou meĢ‚me parfois deĢ€s le second entretien. Ces estimations, précoces permettent de prévoir le succeĢ€s ou l’échec de la thérapie Barrett-Lennard, 1962 Tausch, 1973. Ce qui est impliqué par ces découvertes est que l’on pourrait éviter, dans une large mesure, des échecs thérapeutiques en évaluant deĢ€s le début le degré d’empathie du thérapeute. Le client ressent davantage l’empathie lorsque le traitement se déroule avec succeĢ€s. Dans les cas de réussite, la perception par le client de la qualité empathique, dans la relation, et cette qualité telle qu’elle est évaluée par des juges objectifs, augmentent avec le temps; cette augmentation, toutefois, n’est pas treĢ€s importante Cartwright & Lerner, 1966 ; Van Der Veen, 1970. C’est le thérapeute qui fournit sa compréhension; elle ne lui est pas arrachée. Nous savons que l’empathie est offerte volontairement par le thérapeute et qu’elle n’est pas suscitée en lui par tel ou tel type de client Tausch, et al, 1970 ; Truax & Carkhuff, 1967. On a prétendu le contraire, aĢ€ savoir qu’un client pourrait, par son attrait ou par sa séduction personnelle, obtenir la compréhension du thérapeute. Il a été reconnu avec évidence que cela ne peut se soutenir. En effet, on peut de façon assez précise déduire le degré d’empathie qui existe dans une relation, simplement aĢ€ partir de l’écoute des réponses du thérapeute et sans avoir aucune connaissance du discours du client Quinn, 1953. Donc, s’il existe un climat d’empathie dans la relation, il est hautement probable que la responsabilité en revient au thérapeute. Plus le thérapeute est expérimenté plus il est susceptible d’eĢ‚tre empathique. Les thérapeutes expérimentés présentent un degré d’empathie plus élevé aĢ€ l’égard de leurs clients que d’autres qui le sont moins que cette qualité soit évaluée aĢ€ travers la perception du client ou les oreilles de juges qualifiés Barrett-Lennard, 1962 Fiedier, 1949, 1950a Mullen & Abeles, 1972. Il est évident qu’au fil des années, les thérapeutes apprennent aĢ€ se rapprocher de leur idéal et qu’ils sont de plus en plus aptes aĢ€ une compréhension nourrie de sensibilité. L’empathie est une qualité sociale développée dans la relation Les thérapeutes en présentent davantage en définitive que les amis, meĢ‚me les mieux intentionnés, du client Van Der Veen, 1970. Ceci est rassurant. Plus le thérapeute est cohérent avec lui-meĢ‚me, plus le degré d’empathie dont il fait preuve est élevé. Des troubles de la personnalité, chez le thérapeute, s’accompagnent d’une faible compréhension empathique, mais, dans la mesure ouĢ€ il s’en libeĢ€re et reprend confiance au sein des relations interpersonnelles sa compréhension s’élargit Bergin & Jasper, 1969 ; Dergin & Solomon, 1970. Prenant en considération cette évidence, et m’appuyant sur ma propre expérience dans la formation de thérapeutes, j’en suis arrivé aĢ€ la conclusion quelque peu inconfortable que, plus le thérapeute, on tant que personne, acquiert une cohérence et une maturité psychologique, plus il apporte une aide efficace dans la relation. Ceci pose de sérieuses exigences aĢ€ la personne du thérapeute. – Le thérapeute le mieux expérimenté est souvent lui-meĢ‚me treĢ€s loin d’atteindre la qualité d’eĢ‚tre empathique. En dépit de ce qui a été dit des thérapeutes expérimentés, ils différent considérablement entre eux en ce qui concerne le degré d’empathie qu’ils offrent. Rasicin 1974 a montré par des enregistrements d’entretiens de six thérapeutes expérimentés, jugés par des confreĢ€res également expérimentés, que les différences portant sur douze variables étaient significatives aĢ€ un seuil de .001, et l’empathie occupait le second rang dans l’échelle des différences. Le trait saillant du thérapeute centré sur le client était son empathie. Les principales caractéristiques des autres approches portaient sur les facteurs cognitifs, la directivité du thérapeute, ou éléments du meĢ‚me ordre. Ainsi, bien que les thérapeutes consideĢ€rent que l’écoute empathique est l’élément le plus important dans leur idéal, dans la pratique elle leur fait souvent défaut. En fait l’évaluation de l’enregistrement de ces six thérapeutes expérimentés par 83 de leurs confreĢ€res a donné lieu a une étonnante découverte. Dans deux cas seulement, le travail des experts a présenté une corrélation positive avec la description du thérapeute idéal ; Quatre cas ont montré une corrélation négative ; la plus éloignée aĢ€ un seuil de 66 ! Et voilaĢ€ la thérapie telle qu’on la pratique ! Les clients sont meilleurs juges du degré d’empathie que les thérapeutes Il n’est peut-eĢ‚tre pas trop surprenant que les thérapeutes se réveĢ€lent manquer de précision dans l’évaluation de leur propre degré d’empathie au sein d’une relation. La perception de cette qualité par le client s’accorde assez bien avec celle de juges non prévenus, écoutant les enregistrements, mais l’accord entre clients et thérapeutes ou entre juges et thérapeutes est faible Rogers, Gendlin, Kiesler & Truax, 1967, Chs. 3, 8. Peut-eĢ‚tre, si nous voulons devenir meilleurs thérapeutes, faudrait-il laisser le client nous dire si nous le comprenons avec justesse. Un esprit brillant et un diagnostic assuré ne sont pas liés aĢ€ l’empathie. Il est important de savoir que le degré du climat empathique que parvient aĢ€ créer le thérapeute n’a rien a voir avec sa performance académique ou sa compétence intellectuelle Bergin & Jasper, 1969 ; Bergin & Soloinon, 1970. Il n’a rien aĢ€ voir non plus avec la justesse de sa perception des sujets ou sa compétence aĢ€ établir un diagnostic ; il se peut meĢ‚me qu’il soit en rapport négatif avec celle-ci Fiedier, 1953. Il s’agit laĢ€ d’une découverte treĢ€s importante. Si ni le brio académique, ni l’habileté aĢ€ poser un diagnostic ne sont significatifs, il est alors évident que la qualité d’empathie appartient aĢ€ un autre domaine que celui ouĢ€ s’expriment la plupart des idées quant aĢ€ la clinique psychologique et psychiatrique. Je crois que nous sommes peu disposés aĢ€ admettre les implications que comporte cette découverte. La manieĢ€re d’eĢ‚tre empathique peut s’apprendre aupreĢ€s de personnes empathiques L’affirmation la plus importante que l’on puisse avancer est peut-eĢ‚tre que la capacité d’eĢ‚tre empathique avec justesse est quelque chose que l’on peut développer par l’entraiĢ‚nement. On peut aider les thérapeutes, les parents, les professeurs aĢ€ devenir empathiques. Il est probable que cela arrivera surtout si leurs professeurs et superviseurs sont eux-meĢ‚mes des individus sensibles compréhensifs Aspy, 1972 ; Aspy & Roebuck, l975 Bergin & So1omon, 1970 ; Blocksma, 1951 Guerney, Andronico & Guerney, 1970. Il est rarement encourageant de savoir que cette qualité subtile, insaisissable, et qui est de la plus extreĢ‚me importance en thérapie, n’est pas innée, mais qu’elle peut eĢ‚tre apprise dans un climat empathique. Il n’y a peut-eĢ‚tre que deux éléments fondamentaux concernant l’efficacité thérapeutique qui peuvent tirer parti d’une formation Ć  la fois théorique et pratique l’empathie et la congruence. Conséquences d’un climat empathique VoilaĢ€ pour la connaissance acquise au sujet de l’empathie, mais quels sont les effets produits par une série de réponses profondément empathiques sur celui qui en est l’objet ? Ici la preuve est écrasante. Il existe un rapport certain entre l’empathie et un résultat positif. Des schizophreĢ€nes aux éleĢ€ves des classes ordinaires, des clients dans un centre d’aide aux professeurs en formation, des névrosés d’Allemagne aĢ€ ceux des Etats-Unis, l’évidence est la meĢ‚me plus le thérapeute et le maiĢ‚tre fait preuve d’une compréhension pleine de sensibilité, il est probable que l’apprentissage et le changement qui en résulte seront constructifs Aspy, 1972, Ch. 14 s Aspy & Roebuck, 1975 ; Barrettnard, 1962 Bergin & Jasper, 1969 ; Bergin & Strupp, 1972 ; Hales~ 1958 ; Kurtz & Grummon, 1972 ; Mullen & AĢ‚beles, 1971 ; Rogers, 1967, Chs. 5, 9 ; Tausch, Bastine, Bommert, Minsel & Nickel, 2 ; Tausch, et ai., 1970 Truax, 1966. Différentes études ā€œmontrent une corrélation intuitive entre l’empathie du thérapeute, l’exploration de soi par le client, et des criteĢ€res de son changement indépendants de ces élémentsā€œ. Et cependant il me semble que l’on a accordé trop peu d’attention Ć  ces découvertes. Cette interaction empathique d’une trompeuse complicité que nous venons de discuter, a des conséquences nombreuses profondes sur lesquelles je voudrais m’appesantir plus longuement. Tout d’abord, l’empathie dissout l’aliénation. Pendant un moment, au moins, le bénéficiaire se sent relié aĢ€ la race humaine. Bien qu’il ne puisse pas toujours formuler clairement son expérience, cela donne aĢ€ peu preĢ€s ceci ā€œj’ai parlé de choses qui demeurent cachées, dans une certaine mesure, meĢ‚me aĢ€ moi-meĢ‚me, de sentiments étranges, peut-eĢ‚tre anormaux, de sentiments que je n’ai jamais communiqués aĢ€ personne, ni meĢ‚me formulés clairement aĢ€ moi-meĢ‚me. Et pourtant il a compris et plus clairement que je n’aurais pu le faire. S’il sait de quoi je parle, ce que je veux dire, alors aĢ€ ce moment je ne suis pas tellement étrange, ou étranger, ou un eĢ‚tre aĢ€ part. Ce que je dis a une signification pour un autre eĢ‚tre humain. Ainsi je suis en contact et meĢ‚me en relation avec les autres. Je ne suis plus un isolé.ā€ Peut-eĢ‚tre ceci explique-t-il l’une des découvertes majeures de notre étude de la psychothérapie des schizophreĢ€nes. Nous avons trouvé que les patients auxquels le thérapeute manifestait un haut degré d’empathie – reconnu comme tel par des experts non prévenus – présentaient de façon treĢ€s nette une réduction de symptoĢ‚mes pathologique de schizophrénie. Ce phénomeĢ€ne a été mesuré par le MMPI Rogers. et al., 1967, p. 85. Ceci conduit aĢ€ penser que la compréhension sensible par l’autre peut avoir été l’élément le plus puissant pour faire sortir le schizophreĢ€ne de son aliénation et pour le ramener dans le monde de la relation. Jung a dit que le schizophreĢ€ne cesse de l’eĢ‚tre lorsqu’il rencontre quelqu’un par qui il se sent compris. Notre étude apporte une preuve empirique aĢ€ l’appui de cette déclaration. D’autres études portant aĢ€ la fois sur les schizophreĢ€nes et sur les clients de centres d’aide montrent qu’une faible empathie provoque une légeĢ€re aggravation de la pathologie et de l’inadaptation. Ici aussi les découvertes sont significatives. C’est comme si l’individu parvenait aĢ€ la conclusion ā€œSi personne ne me comprend, si personne ne peut saisir aĢ€ quoi ressemblent mes expériences intérieures alors je suis vraiment en mauvaise posture, plus anormal que je ne le pensais.ā€ Un des patients de Laing en savoir plus sur R. Laing dit ceci de façon vivante en décrivant ses premiers contacts avec les psychiatres ā€œC’est une sensation tout aĢ€ fait terrifiante de s’apercevoir que le docteur ne peut pas voir la réalité de vous-meĢ‚me, qu’il ne peut pas comprendre ce que vous ressentez, et qu’il poursuit ses propres idées. Je commençais aĢ€ sentir que j étais invisible ou peut-eĢ‚tre que je n’étais pas laĢ€ du tout.ā€ Laing, 1965, La compréhension empathique a également une autre signification pour celui qui la reçoit c’est que quelqu’un l’estime, se soucie de lui, accepte la personne qu’il est. On pourrait croire que nous nous aventurons ici dans un domaine différent et que nous ne parlons plus d’empathie, mais il n’en est rien. Il est impossible de ressentir avec justesse le monde que perçoit une autre personne si vous n’accordez de valeur, ni aĢ€ sa personne ni aĢ€ son monde, si on quelque sorte vous ne vous souciez pas d’elle. D’ouĢ€ le message reçu par le bénéficiaire ā€œCet autre individu me fait confiance, il pense que j’en vaux la peine. Peut-eĢ‚tre que j’ai quelque prix, que je pourrais m’accorder de la valeur ; peut-eĢ‚tre pourrai-je m’intéresser aĢ€ moi-meĢ‚me.ā€ Prenons une illustration vivante de ceci chez un jeune homme aĢ€ qui l’on a montré beaucoup de compréhension sensible et qui atteint, aĢ€ l’heure actuelle, la dernieĢ€re étape de sa thérapie Le Client J’entrevoie meĢ‚me une possibilité d’éprouver une sorte de tendre intéreĢ‚t pour moi-meĢ‚me… Pourtant, comment pourrais-je eĢ‚tre tendre, m’intéresser aĢ€ moi-meĢ‚me, puisque je et moi ne font qu’un. Cependant, je sens cela si clairement….Vous savez, c’est comme lorsqu’on prend soin d’un enfant… On veut lui donner ça et puis encore ça… je peux encore le comprendre quand il s’agit de quelqu’un d’autre, mais je ne peux jamais quand il s’agit de moi. Est-il possible que je veuille vraiment prendre soin de moi-meĢ‚me et que cela soit le but principal de ma vie ? Cela signifie que j’aborderais le monde entier comme si j’étais le gardien du bien le plus précieux et le plus convoité, que ce ā€œjeā€ serait entre ce ā€œmoiā€ précieux dont je désirais prendre soin et le monde entier ………c’est presque comme si je m’aimais moi-meĢ‚me1 vous savez . . . c’est étrange . . . . mais c’est vrai. Le Thérapeute Cela semble un concept bizarre et difficile aĢ€ comprendre. Cela signifierait ā€œje voudrais faire face au monde comme si une part essentielle de ma responsabilité était de prendre soin de ce précieux individu qui est moi . . . et que j’aime. Le Client Et dont je me préoccupe et dont je me sens si proche. Oh laĢ€ laĢ€ ! C’est encore une autre chose étrange. Le Thérapeute Cela semble fantastique. Ln Client Cela vous secoue plutoĢ‚t droĢ‚lement, cette idée de s’aimer et de s’occuper de soi ses yeux se mouillent. C’est une chose merveilleuse – vraiment merveilleuse. C’est aĢ€ mon avis la compréhension attentive du thérapeute telle qu’elle apparaiĢ‚t dans cet extrait, autant que ce qui c’est passé antérieurement, qui a permis aĢ€ ce client de ressentir de l’estime et meĢ‚me de l’amour pour lui-meĢ‚me. Un autre effet de la compréhension nourrie de sensibilité c’est celui qui résulte de l’absence de jugement. L’empathie exprimée aĢ€ son plus haut degré est une acceptation et un refus de juger. Ceci s’impose comme vrai, parce qu’il est impossible de percevoir avec exactitude le monde intérieur de l’autre si l’on porte sur lui un jugement de valeur. Si vous doutez de cette affirmation, choisissez quelqu’un parmi vos connaissances avec qui vous eĢ‚tes en profond désaccord et qui, selon vous, est dans l’erreur la plus compleĢ€te. Maintenant essayer de formuler ses opinions, croyances, sentiments, avec tant d’exactitude qu’il ne puisse manquer d’approuver cette description, comme étant conforme aĢ€ ce qu’il ressent. Je prédis que neuf fois sur dix vous n’y arriverez pas parce que votre jugement intervient dans la description que vous faites. Par conséquent, l’empathie véritable est toujours libérée de toute espeĢ€ce d’évaluation ou de diagnostic. Le bénéficiaire de l’empathie fait cette découverte avec quelque surprise ā€œSi l’on n’est pas en train de me juger, c’est peut-eĢ‚tre que je ne suis pas aussi mauvais ou aussi anormal qu’il m’a semblé. Peut-eĢ‚tre n’ai-je pas aĢ€ me juger moi-meĢ‚me aussi durement.ā€ Ainsi, progressivement, se renforce la possibilité de s’accepter soi-meĢ‚me. Il me vient aĢ€ l’esprit l’histoire de ce psychologue dont l’intéreĢ‚t pour la psychothérapie a commencé aĢ€ la suite d’une recherche sur la perception visuelle. Au cours de sa recherche, il avait interrogé de nombreux étudiants, leur demandant de lui faire l’historique de leur vision et de leur perception et de lui énumérer les difficultés qu’ils éprouvent aĢ€ voir, aĢ€ lire, comment ils réagissent au port de lunettes, etc . . . Ce psychologue s’était contenté d’écouter avec intéreĢ‚t, ne portant aucun jugement sur ce qu’il entendait et de compléter le recueil des données. A sa stupéfaction, un certain nombre d’étudiants sont revenus spontanément le voir pour le remercier de l’aide qu’il leur avait apportée ; de son propre avis il ne leur avait rien apporté du tout. Pourtant cet incident l’a obligé aĢ€ reconnaiĢ‚tre que cette écoute attentive et dénuée de toute intention de porter un jugement, constituait une force thérapeutique puissante, meĢ‚me si elle ne s’appliquait qu’aĢ€ un secteur de vie restreint et que par ailleurs il n’existait aucune intention d’apporter une aide. Une autre manieĢ€re d’exprimer une partie de ce qui préceĢ€de est peut-eĢ‚tre de dire une compréhension finement modulée réveĢ€le aĢ€ celui qui en est le bénéficiaire, sa propre personnalité et sa propre identité. Laing 1965 a dit que ā€œla conscience de l’identité exige l’existence d’un autre par lequel on est reconnuā€ p139, Buber a également parlé du besoin d’avoir la confirmation de notre existence par un autre. L’empathie nous donne cette confirmation dont nous avons besoin, que nous existons en tant que personne autonome, dotée d’une valeur propre et d’une identité. Considérons maintenant l’effet spécifique obtenu par une inter-action qui donne aĢ€ l’individu le sentiment d’eĢ‚tre compris. Il est en train de mettre au jour un matériel qu’il n’avait jamais communiqué auparavant, et dans ce processus, il découvre en lui-meĢ‚me un élément jusqu’ici inconnu. Cet élément pourrait se traduire ainsi ā€œje n’avais jamais su auparavant que j’éprouvais de la coleĢ€re aĢ€ l’endroit de mon peĢ€re,ā€ ou encore, ā€œje n’avais jamais réalisé que j’avais peur de réussir.ā€ De telles découvertes sont troublantes mais stimulantes percevoir un nouvel aspect de soi-meĢ‚me constitue un premier pas vers le changement de l’idée qu’on se fait de soi- meĢ‚me. Ce nouvel élément est, dans une atmospheĢ€re de compréhension, saisi, assimilé et transforme la conception que l’on se fait de soi-meĢ‚me. A mon avis, il y a laĢ€ la base des changements de comportements qu’est susceptible d’entraiĢ‚ner la psychothérapie. Quand on change l’idée qu’on se fait de soi-meĢ‚me, on change aussi son comportement afin de s’adapter aĢ€ l’eĢ‚tre nouveau que l’on vient de percevoir. Si nous pensons, toutefois, que l’empathie n’est efficace que dans la relation duelle que nous appelons psychothérapie, nous commettons une grave erreur il n’est pas jusqu’aĢ€ l’école ouĢ€ elle ne puisse introduire un changement important. Lorsque le professeur montre aĢ€ l’évidence qu’il comprend la signification que reveĢ‚t pour les écoliers tout ce qui se passe au sein de la classe, on assiste aĢ€ une amélioration de l’apprentissage. Les études d’Aspy et de ses colleĢ€gues montrent que l’apprentissage de la lecture chez les enfants s’améliore de façon significative dans les classes ouĢ€ les maiĢ‚tres montrent un haut degré de compréhension en comparaison des classes ou cette compréhension n’existe pas. Ceci a été vérifié dans de nombreuses classes Aspy 1972, Ch. k ;Aspy & Roebuck, 1975. Tout comme le client, en psychothérapie, s’aperçoit que l’empathie crée un climat qui lui permet d’apprendre davantage sur lui-meĢ‚me, de meĢ‚me, l’écolier dans sa classe, se trouve dans un climat propice aĢ€ l’apprentissage des matieĢ€res d’enseignement lorsque le maiĢ‚tre fait preuve de compréhension. Jusqu’aĢ€ présent j’ai parlé dos changements les plus évidents produits par l’empathie. J’aimerais aborder un aspect qui concerne la dynamique de la personnalité. Je vais donner brieĢ€vement quelques éléments et m’efforcerai ensuite d’expliquer leur signification et leur portée. Lorsque quelqu’un se sent perçu et compris, il découvre qu’il est en train d’établir un contact plus étroit avec le domaine devenu plus large de ses expériences intérieures. Cela lui donne un champ plus vaste de références auquel il peut se reporter pour se guider dans la compréhension de lui-meĢ‚me et diriger son comportement. Si l’empathie s’exerce avec justesse et profondeur, peut-eĢ‚tre réussira-t-il aĢ€ libérer le flux des sentiments qu’il éprouve et aĢ€ leur laisser libre cours. Qu’est ce que cela veut dire ? Il me semble que cela va s’éclairer en présentant un extrait enregistré avec une femme, au cours de la dernieĢ€re phase de sa thérapie. C’est un extrait que j’ai déjaĢ€ utilisé, mais qui s’applique particulieĢ€rement bien ici. Madame OAK, femme d’âge moyen explore quelques-uns uns des sentiments complexes qui l’on perturbés Cliente Il me semble que ce n’est pas de la culpabilité un silence, elle pleure. Bien sur, je veux dire, je ne peux pas encore le formuler. Puis, avec une bouffée émotionnelle c’est seulement de me sentir terriblement blessée. Thérapeute H-hm. Ce n’est pas de la culpabilité, sauf dans le sens que vous avez en quelque sorte reçue une profonde blessure. Client pleurant c’est, vous savez, je me suis souvent rendue coupable de cela moi-meĢ‚me, et plus tard, quand j’ai entendu des parents dire aĢ€ leurs enfants ā€œcesse de pleurerā€, j’ai eu une réaction, une douleur, comme si… eh bien pourquoi est-ce qu’ils leur disent de cesser de pleurer ? Ils s’apitoient sur eux-meĢ‚mes, et qui peut mieux s’apitoyer sur lui-meĢ‚me que l’enfant ? Oui, c’est quelque chose comme cela que je veux dire . . je pensais qu’ils devraient le laisser pleurer, et s’apitoyer sur lui, eux aussi peut-eĢ‚tre ; d’une manieĢ€re plutoĢ‚t objective. Eh bien, c’est . . . c’est quelque chose dans ce genre-laĢ€ que j’ai éprouvé. Je veux dire, maintenant…. et tout juste maintenant. Et dans . . .dans Thérapeute Cela capte un peut plus de la saveur de ce sentiment. C’est presque comme si vous pleuriez en réalité sur vous-meĢ‚me. Client C’est ça. Et encore, vous voyez, il y a un conflit. Notre culture est telle que…. on ne se laisse pas aller aĢ€ s’apitoyer sur soi. Mais ceci n’est pas . . . je veux dire…. Je sens que cela n’a pas tout aĢ€ fait ce sens laĢ€. Peut-eĢ‚tre que si. Thérapeute Vous avez l’air de penser que notre culture interdit d’éprouver de la pitié poursoi-meĢ‚me et cependant il vous semble que le sentiment que vous éprouvez n’est pas non plus tout aĢ€ fait celui que la culture désapprouve. Client Et bien entendu j’en suis arrivée aaĢ€ voir et aĢ€ sentir que par-dessus tout cela ….vous voyez, j’ai mis une couverture. Elle pleure. Mais j’ai recouvert tout cela avec tant d’amertume, que j’ai duĢ‚ ensuite cacher cette amertume. Pleurant. C’est çaĢ€ dont je veux me débarrasser ! Ça m’est presque égal si çaĢ€ fait mal. Thérapeute doucement et avec une tendresse empathique aĢ€ l’égard de la douleur de sa cliente. Vous sentez qu’ici aĢ€ la base, de ce que vous éprouvez de tout cela, il y a le sentiment que vous pleurez réellement sur vous-meĢ‚me, mais cela, vous ne pouvez pas le montrer, vous ne devez pas le montrer, parce que cela a été masqué par une amertume que vous n’aimez pas, dont vous voudriez vous débarrasser. Vous sentez presque que vous préfeĢ€reriez absorber la souffrance que….de . . . sentir l’amertume. Silence. Et ce que vous semblez dire treĢ€s fortement c’est j’ai mal et j’ai essayé de le cacher. Client Je ne le savais pas. Thérapeute H-hm……Vraiment une nouvelle découverte. Client parlant en meĢ‚me temps que lui Je ne l’ai jamais vraiment su. Mais c’est . . . vous savez, c’est presque physique. C’est, c’est comme si je regardais aĢ€ l’intérieur de moi-meĢ‚me et que je voyais toutes sortes de . . . terminaisons nerveuses et de morceaux écrasés elle pleure. Thérapeute Comme si certains des aspects les plus délicats de vous-meĢ‚me, presque physique, avaient été écrasés ou blessés. Client Oui. Et vous savez, j’arrive aĢ€ avoir envie de me dire, ā€œOh, pauvre petite.ā€ Il est clair que, ici, les réponses du thérapeute empathique encouragent la cliente aĢ€ procéder aĢ€ une exploration plus large et aĢ€ prendre une connaissance plus approfondie de l’expérience viscérale qu’elle fait d’elle-meĢ‚me. Elle apprend aĢ€ écouter ses entrailles pour employer un terme inélégant. Elle amplifie sa connaissance du flux de tout ce qu’elle éprouve intérieurement. LaĢ€, aussi, on voit comment le courant viscéral non verbalisé est utilisé comme une référence. Comment sait-elle que le mot ā€œcoupableā€ n’est pas celui qui s’applique aĢ€ la description de son sentiment ? En regardant aĢ€ l’intérieur d’elle-meĢ‚me et en portant un regard différent sur cette réalité, sur ce processus palpable, en train de se développer, sur cette expérience mouvante et vivante, Elle peut ainsi, confronter le mot ā€œblessureā€ aĢ€ cet élément de référence, et le découvrir plus proche. Ce n’est que lorsqu’elle essaye de dire ā€œOh, pauvre petiteā€ qu’elle coïncide véritablement avec le sentiment de compassion et de chagrin éprouvé aĢ€ l’égard d’elle-meĢ‚me. A mon avis, il ne s’agit pas seulement laĢ€ de l’utilisation en tant que référence d’un aspect du sentiment ressenti elle a aussi appris quelque chose du processus de confrontation aĢ€ la totalité de son eĢ‚tre physiologique – et cette connaissance, elle pourra sen servir aĢ€ volonté. C’est bien l’empathie qui a aidé aĢ€ rendre la chose possible. Cette tranche de thérapie peut également nous montrer ce que signifie laisser le contenu ressenti d’une expérience intérieure suivre son cours. Il est clair qu’il ne s’agit pas ici de l’apparition d’un sentiment nouveau ; elle l’a souvent ressenti auparavant et pourtant elle ne l’a jamais extériorisé. Il a été en quelque sorte bloqué. Je vois treĢ€s clairement la réalité et l’éclatante netteté du ā€œdéblocageā€ qui s’ensuit parce que j’ai aĢ€ maintes reprises contribué aĢ€ sa mise aĢ€ jour1 mais j’ai des doutes quant aĢ€ la meilleure façon de le décrire. Il me semble que c’est seulement lorsqu’une expérience qui prend aux entrailles est pleinement acceptée et reconnue en toute conscience, qu’elle peut s’accomplir. Alors, la personne est en mesure de la dépasser. Encore c’est graĢ‚ce aĢ€ un climat de sensibilité empathique que l’expérience ressentie peut s’acheminer vers sa conclusion qui, dans ce cas, réside dans l’expérience de la pitié que la personne ressent pour elle- meĢ‚me, sans l’altérer par une quelconque inhibition. CONCLUSIONS Je voudrais maintenant dégager et présenter un point de vue assez différent en ce qui concerne la signification de l’empathie. On peut dire que lorsqu’une personne découvre qu’elle est comprise de façon sensible et juste, elle met en marche un ensemble de processus facilitateurs de croissance ou d’attitudes thérapeutiques envers elle-meĢ‚me. Permettez-moi de m’expliquer l’acceptation et le refus de juger qui ressortissent au climat empathique permettent aĢ€ la personne, comme nous l’avons vu, d’adopter une attitude d’estime, et d’amour vis aĢ€ vis d’elle-meĢ‚me; Etre écouté par une autre personne compréhensive permet au sujet de s’écouter lui-meĢ‚me avec plus de justesse, de montrer une plus grande empathie pour sa propre expérience viscérale et pour les significations qu’elle comporte et qu’il ressent de façon vague ; Mais l’estime et la compréhension croissantes de lui-meĢ‚me, l’ouvrent aĢ€ de nouveaux aspects de son expérience intérieure, contribuant ainsi aĢ€ fonder son eĢ‚tre sur des bases plus vraies. Il est maintenant plus congruent avec l’expérience de tout ce qu’il ressent. Il est devenu, dans ses attitudes aĢ€ son propre égard, plus attentif, et plus réceptif, plus empathique et compréhensif, plus authentique et congruent. Mais ces trois éléments sont ceux-laĢ€ meĢ‚me que l’expérience et la recherche indiquent comme les attitudes propres au thérapeute efficace. Ainsi, peut-eĢ‚tre n’exagérons-nous pas l’ensemble du tableau en déclarant qu’une compréhension empathique émanant d’autrui a permis aĢ€ la personne de s’engager avec plus d’efficacité dans un processus de croissance et de devenir pour elle-meĢ‚me un thérapeute plus efficace. Par conséquent, que nous agissions en tant que thérapeute, comme facilitateurs de groupes de rencontre, ou comme professeurs ou parents, nous avons entre les mains, si nous pouvons accéder aĢ€ une attitude d’empathie, une force puissante pour favoriser le changement et la croissance. Cette force a besoin d’eĢ‚tre estimée aĢ€ son juste prix. Finalement, je voudrais replacer tout ce que j’ai dit dans un contexte plus large. Parce que je n’ai parlé que du processus empathique, on peut penser que je le consideĢ€re comme le seul facteur important dans les relations génératrices de croissance. Je ne voudrais pas qu’on reste sur cette impression. J’aimerais brieĢ€vement donner mes vues sur la signification de ce que je pense eĢ‚tre les trois éléments qui composent l’attitude conduisant aĢ€ la croissance, dans leurs rapports entre eux. Dans les interactions habituelles qui se présentent dans la vie -que ce soit entre partenaires dans le mariage et entre partenaires sexuels, entre professeur et étudiant, entre employeur et employées ou entre colleĢ€gues, il est probable que la congruence est l’élément le plus important. Une telle sincérité implique qu’on laisse l’autre savoir ā€œouĢ€ vous en eĢ‚tesā€ sur le plan affectif. Il se peut q’elle implique aussi la confrontation et l’expression personnelle et directe de sentiments aĢ€ la fois négatifs et positifs. Ainsi la congruence constitue une base pour la vie en commun dans un climat de vérité. Mais dans certaines autres situations d’un caracteĢ€re particulier, l’attention affectueuse peut arriver aĢ€ eĢ‚tre l’élément le plus signifiant. De telles situations se trouvent dans les relations non- verbales parent-enfant, thérapeute et psychotique muet, médecin et patient gravement malade. Aimer est une attitude connue pour renforcer la créativité, engendrer un climat nourrissant dans lequel peuvent émerger des pensées nouvelles, délicates, expérimentales, et des développements fructueux. Et puis il existe, d’apreĢ€s mon expérience, d’autres situations dans lesquelles la manieĢ€re d’eĢ‚tre empathique réclame une priorité absolue. Lorsqu’une personne est blessée, confuse, inquieĢ€te, angoissée, hors d’elle-meĢ‚me, terrifiée, ou bien lorsqu’elle doute de sa propre valeur, qu’elle est incertaine de sa propre identité, c’est alors qu’il faut faire appel aĢ€ la compréhension profonde. La camaraderie empreinte de délicatesse et de sensibilité, que représente l’empathie – accompagnée naturellement des deux autres attitudes -apporte l’illumination et la guérison. Dans de telles situations, la compréhension profonde est, me semble-t-il, le plus précieux cadeau que l’on puisse offrir aĢ€ un autre. FIN Pour en savoir plus sur l’empathie, voir le documentaire réalisé par Michel Meignant L’odyssée de l’empathie Toute ma vie, j’ai pensĆ© que je ne devais pas abandonner les gens. Je pensais qu’une fois qu’une personne Ć©tait sortie de ma vie, je devais faire tout ce qui Ć©tait possible pour la retenir. Je pensais que les personnes entrant dans ma vie devaient y rester. Mais vous ne savez pas Ć  quel point j’avais tort. Parce que j’étais naĆÆve au point de croire que chaque personne Ć  se prĆ©senter mĆ©ritait une place dans ma vie et dans mon coeur, je finissais toujours brisĆ©e, trahie et vidĆ©e. Le pire, c’est que je me suis fait Ƨa Ć  moi-mĆŖme. J’ai continuĆ© Ć  me faire du mal en Ć©tant incapable d’accepter le fait que tous n’allaient pas m’aimer en retour. Il m’était impensable que des personnes Ć  qui l’on donne un tas d’amour nous retournent du chagrin. Je n’arrivais pas Ć  me le mettre dans la tĆŖte. Pourquoi quelqu’un pourrait vouloir me mettre Ć  terre alors que je ne donne que tu bon ? Il m’a fallu un moment, quelques chagrins, trop de nuits de solitude Ć  pleurer en m’endormant avant de rĆ©aliser que certains sont juste nĆ©s mauvais et qu’aucun coeur n’est assez grand pour les faire changer. Je pensais ĆŖtre capable de les changer mais je ne pouvais pas. Je pensais qu’en leur montrant ce qu’était l’amour, ils dĆ©cideraient d’être bons mais ce ne fut pas le cas. Puis, je me suis perdue. Je ne savais pas quoi faire. J’étais simplement incapable de comprendre comment ils pouvaient vivre ainsi alors, je continuais Ć  donner et eux continuaient Ć  prendre mon amour et ma gentillesse sans jamais rien me donner en retour. Non pas que je l’ai demandĆ© mais quand mĆŖme … Voir aussi ƀ L’homme Qui Viendra AprĆØs Un jour, je n’ai simplement plus pu. Un jour, je me suis retrouvĆ©e si fatiguĆ©e et usĆ©e que j’ai dĆ» lutter pour sortir de mon lit. Je me dĆ©testais d’être si faible et je n’avais plus d’amour Ć  donner, Ć  quiconque. En essayant de faire en sorte que tout le monde soit aimĆ©, en cours de route, j’en ai oubliĆ© de m’aimer. En faisant tout mon possible pour ĆŖtre bonne envers les gens qui m’entouraient, eux ont fait de leur mieux pour m’utiliser autant que possible. Et Ć  la minute où ils n’ont plus eu besoin de moi, ils m’ont tournĆ© le dos. Est-ce que Ƨa pouvait ĆŖtre pire ? Et puis, j’ai compris. AprĆØs avoir Ć©tĆ© psychologiquement vidĆ©e, aprĆØs avoir fait tout ce que je pouvais pour des gens qui ne le mĆ©ritaient pas, aprĆØs avoir Ć©tĆ© seule quand c’était la derniĆØre chose dont j’avais besoin, j’ai compris que parfois, il faut ĆŖtre son propre sauveur et protĆ©ger son coeur. Parce qu’il arrive que des gens sans lesquels il nous serait impossible d’imaginer notre vie, vivent trĆØs bien sans nous. J’apprends peu Ć  peu qu’aimer quelqu’un ne signifie aucunement qu’il est bon pour nous. Avoir envie que quelqu’un soit prĆ©sent dans ma vie ne signifie pas que cette personne mĆ©rite d’y ĆŖtre incluse. Faire de mon mieux pour quelqu’un ne signifie pas qu’il m’apprĆ©cie Ć  ma juste valeur. Parce que certaines personnes m’aimeront quoi que je fasse. Mais je n’ai pas totalement perdu espoir. Parce que je sais que certains m’aimeront quoi qu’il advienne. J’apprends peu Ć  peu Ć  faire la diffĆ©rence entre ces deux sortes d’individus. Voir aussi Comment ArrĆŖter Son Obsession Pour Quelqu’un 10 FaƧons Infaillibles Pour Le Sortir Hors De Votre SystĆØme J’apprends que mĆŖme s’il y a des choses que nous ne souhaitons pas voir arriver, elles sont vouĆ©es Ć  arriver et il n’y a rien que nous ne puissions faire pour l’éviter. J’apprends peu Ć  peu qu’il y a des choses que je ne veux pas savoir mais que la vie me les enseignera quoi qu’il arrive. J’apprends peu Ć  peu qu’il y a des personnes que j’aime mais que je dois laisser s’en aller parce qu’elles ne me font aucun bien. J’apprends peu Ć  peu Ć  laisser s’en aller les personnes qui ne m’apprĆ©cient pas Ć  ma juste valeur et j’apprends que je ne les abandonne pas mais plutĆ“t que je me fais Ć  moi-mĆŖme une immense faveur. Je ne veux plus m’accrocher simplement parce que je pense qu’il n’y a personne d’autre. J’apprends peu Ć  peu qu’il y aura toujours une personne, au yeux de laquelle je serais plus qu’assez bien. J’apprends que je vaux bien mieux que les souffrances rĆ©pĆ©tĆ©es, infligĆ©es par des gens qui se fichent de moi. J’apprends Ć  avoir confiance en l’avenir et en le fait que quelqu’un viendra, saura reconnaĆ®tre ma vĆ©ritable valeur et me traitera comme il faut. J’apprends Ć  protĆ©ger mon coeur et j’apprends Ć  ne plus permettre Ć  ceux qui me font du mal, de me pousser Ć  penser que quelque chose ne va pas chez moi. J’apprends Ć  ne plus me dĆ©valoriser simplement parce que quelqu’un d’autre ne m’accorde aucune valeur. Je me rappelle que j’en vaux la peine, que personne ne peut dĆ©cider de ma valeur, et que j’ai de la valeur mĆŖme si les autres ne le voient pas. Aujourd’hui, j’ai compris que j’en avais fait beaucoup trop pour les autres et que la seule Ć©tape possible ensuite Ć©tait de cesser d’en faire autant. J’apprends Ć  laisser s’en aller les gens qui ne m’apprĆ©cient pas Ć  ma juste valeur et Ć  m’éloigner. Parce que, peu importe Ć  quel point je tiens Ć  eux, eux ne tiendront jamais Ć  moi. Peu importe Ć  quel point je me comporte justement avec eux, ils ne me rendront jamais la pareille et ne dĆ©cideront jamais d’être justes envers les autres. Peu importe Ć  quel point je suis dĆ©vouĆ©e, eux n’arrĆŖteront jamais d’être Ć©goĆÆstes. Donc, je les laisse s’en aller. Je laisse tous les gens toxiques, narcissiques, Ć©goĆÆstes et Ć©gocentriques s’en aller de ma vie. J’en ai fini de donner mon amour, mon temps, ma gentillesse et je ne sais quoi d’autre Ć  des gens qui sont incapables de l’apprĆ©cier. En dĆ©pit de l’amour que je ressens pour eux, je les laisse s’en aller. Je les escorte peu Ć  peu hors de ma vie et j’apprends qu’il est mieux de briser son propre coeur que de permettre aux autres de briser sans cesse notre confiance, notre coeur et nos attentes. J’apprends que tous les gens qui entrent dans ma vie ne sont pas vouĆ©s Ć  y rester. Certains d’entre eux sont seulement supposĆ©s m’enseigner une leƧon, comme ceux par exemple qui sont incapables de m’apprĆ©cier Ć  ma juste valeur. franƧais arabe allemand anglais espagnol franƧais hĆ©breu italien japonais nĆ©erlandais polonais portugais roumain russe suĆ©dois turc ukrainien chinois anglais Synonymes arabe allemand anglais espagnol franƧais hĆ©breu italien japonais nĆ©erlandais polonais portugais roumain russe suĆ©dois turc ukrainien chinois ukrainien Ces exemples peuvent contenir des mots vulgaires liĆ©s Ć  votre recherche Ces exemples peuvent contenir des mots familiers liĆ©s Ć  votre recherche Traduction - dopĆ©e Ć  l'IA Zut ! Nous n'avons pas pu rĆ©cupĆ©rer les informations. Nous travaillons pour rĆ©soudre ce problĆØme au plus vite. juste valeur cette question Traduction de voix et de textes plus longs Pendant longtemps, je n'ai pas du tout mesurĆ© Ć  sa juste valeur cette question de la reconnaissance par les sĆ©lections et les prix. For a long time, I did not give enough importance to recognition via selections and awards. Nous apprĆ©cions Ć  sa juste valeur le fait que cette question soit dĆ©battue Ć  l'ONU. We appreciate the fact that it is being discussed in the forum of the United Nations. MĆŖme si l'on n'a payĆ© que la juste valeur marchande, la question n'est pas pour autant rĆ©solue. Even if only fair market value is given, however, the inquiry is not ended. Pour apprĆ©cier Ć  sa juste valeur l'entente en question, je pense que mes collĆØgues doivent prendre connaissance des nombreux dĆ©fis qu'ont dĆ» surmonter les nĆ©gociateurs. To fully appreciate the value of this agreement, my hon. colleagues must have a basic understanding of the several challenges facing the negotiators. Aucun rĆ©sultat pour cette recherche. RĆ©sultats 185177. Exacts 1. Temps Ć©coulĆ© 832 ms. Documents Solutions entreprise Conjugaison Synonymes Correcteur Aide & A propos de Reverso Mots frĆ©quents 1-300, 301-600, 601-900Expressions courtes frĆ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200Expressions longues frĆ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200 Vous ne vous en ĆŖtes pas rendu compte, mais elle a mis un peu plus de temps Ć  se prĆ©parer que d’habitude, se contemplant dans le miroir. Vous ne lui avez mĆŖme pas dit qu’elle Ć©tait belle. Vous ne vous en ĆŖtes pas rendu compte, mais elle a passĆ© beaucoup de temps Ć  essayer de vous trouver le cadeau parfait. Vous ne lui avez mĆŖme pas dit merci Ā». Vous ne vous en ĆŖtes pas rendu compte, mais son visage s’assombrit lorsque vous annulez vos projets pour la Ć©niĆØme fois. Vous ne vous en ĆŖtes pas rendu compte, mais elle est restĆ©e lĆ , Ć  fixer son tĆ©lĆ©phone aprĆØs vous avoir envoyĆ© un roman. Vous n’avez rĆ©pondu que par un simple OK Ā». Vous ne vous en ĆŖtes pas rendu compte, mais elle pleure avant de s’endormir parce qu’autant d’efforts qu’elle fasse, Ƨa ne vous paraĆ®t jamais suffisant. Elle ne vous demande pas grand-chose et elle accepte le peu que vous lui donnez, alors qu’elle est lĆ  et fait tout son possible pour vous rendre heureux. Parce que vous ne rĆ©alisez pas Ć  quel point vous la rendez heureuse. Vous ne remarquez pas ses yeux qui s’éclairent lorsqu’elle est avec vous. Vous ne rĆ©alisez pas en quels termes Ć©logieux elle parle de vous. En fait, vous ne la voyez pas tout court. Vous ĆŖtes incapable d’apprĆ©cier sa valeur. Vous n’apprĆ©ciez ni son amour, ni sa gentillesse. Vous pensez que Ƨa vous est dĆ». Elle ne vous laisse jamais tomber et pourtant, vous semblez ne faire que la dĆ©cevoir. Elle ne vous demande pas beaucoup d’attention et pourtant, elle vous donne toute la sienne. Vous lui manquez et Ƨa vous agace, parce que vous la trouvez collante. Elle vous dit je t’aime Ā» et vous lui rĆ©pondez je sais Ā». Elle Ć©crit le premier message que vous recevez, parce qu’elle a envie de parler avec vous. Elle vous donne votre premier like, parce qu’elle vous soutient. Elle est votre premiĆØre vue sur Snapchat, parce qu’elle se demande ce que vous ĆŖtes en train de faire et surtout, parce qu’elle a envie d’en faire partie. Elle est Ć  l’origine de tout partage ou tag, parce qu’elle pense Ć  vous. Ce que vous ne voyez pas encore, tous les deux, c’est que son avenir ne vous inclut pas. Parce qu’un jour, elle en aura marre de faire autant. Un jour, elle n’aura plus d’amour Ć  donner. Un jour, elle rĆ©alisera que vous n’en valez pas la peine. Et s’éloigner lui brisera le cœur. Mais un jour, elle rencontrera quelqu’un qui lui donnera tout ce que vous avez Ć©tĆ© incapable de lui donner. Et lorsque vous aurez repris vos esprits, elle ne verra pas qu’elle vous manque. Elle ne verra pas et n’entendra pas Ć  quel point vous la trouvez belle dĆ©sormais, alors qu’elle a quelqu’un d’autre et parce que les filles heureuses sont toujours plus belles. Elle ne vous verra pas Ć©crire un message pour le supprimer ensuite, parce que malgrĆ© votre envie, vous ne savez pas quoi lui Ć©crire. Elle ne verra pas que vous regardez telle ou telle chose et pensez Ć  elle, souhaitant lui offrir. Elle ne verra pas Ć  quel point vous vous sentez seul sans elle, que vous vous allongez seul en souhaitant qu’elle soit prĆØs de vous. Elle ne verra pas votre prise de conscience elle vous rendait si heureux, mais il a fallu que vous la perdiez pour vous en rendre compte. Et vous souhaiterez ne l’avoir jamais dƩƧue, ne l’avoir jamais laissĆ© tomber. Vous souhaiterez lui avoir dit je t’aime Ā», mĆŖme si vous ne le rĆ©alisez que maintenant. Chaque message, chaque like, chaque snap, chaque partage vous manqueront. Vous souhaiterez ne jamais l’avoir prise pour acquise. Et alors que vous suivrez sa vie, aussi souvent que vous le pourrez, lorsqu’elle publiera cette photo d’elle et de l’homme de sa vie, vous vous dĆ©testerez parce que Ƨa aurait pu ĆŖtre vous.

ne pas apprƩcier Ơ sa juste valeur